Le Mail on Sunday a publié samedi 6 juillet le contenu de mémos et rapports transmis à Londres par l’ambassadeur britannique à Washington, Kim Darroch, dans lesquels il qualifiait le locataire de la Maison Blanche d'«instable» et d'«incompétent». Il aurait de plus affirmé que l’administration américaine était “inepte diplomatiquement” et “unique dans son dysfonctionnement”.
"La bonne nouvelle pour le merveilleux Royaume-Uni est qu'ils auront bientôt un nouveau Premier ministre", a twitté Donald Trump. (Lire ici)
On croyait Donald Trump à peu près blindé contre ce genre de dénigrement, et qu’il avait toujours la même réponse : « Fakenews ! ». Mais ici, devant l’origine des documents cités, il ne peut que le constater et non s’en défendre : l’ambassadeur du Royaume-Uni est déplaisant, insultant même, mais il ne peut le traiter d’être ni menteur ni ivrogne.
La seule réponse qu’il ait trouvée est de dire l’espoir qu’il place dans son probable prochain premier ministre, et on se doute qu’en disant cela il pense à Boris Johnson.
Du coup, on imagine Boris Johnson en Donald Trump bis, un Trump britannique mettant à feu et à sang la diplomatie feutrée anglaise, lui qui a déjà traité les français de « cons » au point qu’il a fallu couper son interview au montage. D’ailleurs je crois bien que dans toutes les chancelleries européennes on étudie la situation créée par un nouvel axe anglo-américain.
Voilà certes une vision très politique de la situation en occident. Mais peut-être devrait-on élargir le champ : et si ce n’était pas seulement une manœuvre diplomatique, si c’était plutôt un signe des temps, si les rapports politiques à commencer par les rapports entre Etats étaient calqués sur les bravades et les querelles de cour de récréation ?
…T’ar ta gueule à la récré !
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