mardi 30 avril 2019

LES ENFANTS OBÈSES DE 7 ANS SOUFFRENT PLUS DE PROBLÈMES ÉMOTIONNELS À 11 ANS

«Alors que les taux d'obésité et de problèmes émotionnels chez les enfants augmentent, comprendre leur co-occurrence est un problème de santé publique important, car ils sont liés à une mauvaise santé à l'âge adulte».
Près de 8% des enfants étaient cliniquement obèses à l’âge de 14 ans. À ce moment-là, ils étaient deux fois plus atteints d’anxiété et de sentiments qui caractérisaient une «mauvaise humeur». (Lu ici)
J’énumère : problèmes émotionnels, anxiété, mauvaise humeur, mauvaise santé parvenu à l’âge adulte. Rien que ça !
Comme le dit l’article cité, la perte de poids ne se fait pas simplement en mangeant moins et en faisant du sport, dans la mesure où elle est liée à tous ces troubles : si le surpoids entraine ces troubles de l’humeur, ceux-ci et retour accentuent la dépendance à la nourriture.
Alors, à quoi ça va servir de savoir tout ça, si on ne peut en tirer un moyen de lutter contre ? L’avantage de cette découverte est-il seulement d’expliquer comment le mental intervient dans l’obésité, non seulement comme origine mais aussi comme effet ?
- Seulement tout cela est contrintuitif. On était habitué à considérer les « gros » comme des gens plutôt sympathique, de bonne humeur et engendrant autour d’eux la joie de vivre.
Patatras !

Les voici grincheux, angoissés et suant la maladie. Brrrr !!!! De quoi entretenir le « racisme anti-gros » dénoncé comme une discrimination injuste.

lundi 29 avril 2019

LIMITATION DE LA VITESSE À 80 KM/H : LE GOUVERNEMENT VA RÉFLÉCHIR À UNE APPLICATION MOINS "BRUTALE"

Sibeth Ndiaye a rappelé que le président de la République et le Premier ministre avaient "indiqué qu'il fallait voir comment est-ce qu'on pouvait, en discutant avec les élus, faire en sorte qu'il y ait une application qui soit peut-être plus souple ou, en tout cas, qui soit plus adaptée aux réalités du terrain". (Lu ici)

On pourrait contester cette volonté d’assouplir l’application d’une mesure qu’on supposera dictée par la volonté d’empêcher les gens de mourir dans des accidents de la route. Après tout, si la démocratie impose en effet d’appliquer les mesures de bien commun qui sont voulues par une majorité de citoyens après négociation, et de refuser toute autre méthode, en revanche pour ce qui est des décisions supposées nécessaires de façon scientifiquement établies, là, il n’est besoin que de spécialistes compétents. Ne s’agit-il pas de cela dans le cas des accidents routiers, là où les enquêtes de gendarmeries et les statistiques montrent de façon indubitable que la vitesse des véhicules est un facteur provoquant – ou en tout cas aggravant – des blessures et des morts ? Même en démocratie, le bien commun n’est pas seulement ce sur quoi les citoyens sont tombés d’accord, mais aussi ce à quoi ils doivent consentir.
On aura compris que le cas de la limitation de vitesse n’est qu’un exemple parmi d’autres bien plus importants. Quand, lors de l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne Churchill déclara aux Communes qu’il promettait du peuple « des larmes, du sang et des morts », on comprit bien qu’il ne déroulait pas là un programme électoral.
Mais voilà : aujourd’hui le peuple crie aux ministres : « Qu’importe les accidents ! Ce que nous voulons de sont des larmes, du sang et de la mort… routière »
(N.B. J’entends dire que les médecins tirent la sonnette d’alarme à propos de la consommation d’alcool qui n’aurait pas baissé la guerre. Voilà encore une contradiction entre la volonté populaire (qui réclame la picole à bon marché) et l’intérêt de la santé publique, qui veut taxer tout ça.

Mais après « l’accident » de la taxe diesel, allons-nous risquer les barricades pour réclamer le pinard à  1 euro le litron ?)

dimanche 28 avril 2019

UN VASTE RÉSEAU DE FAUX LEGO DÉMANTELÉ EN CHINE

« En octobre, la police de Shanghai a découvert que les briques proposées par Lepin ressemblaient beaucoup à celles de Lego », a-t-elle précisé dans un communiqué. Les jouets étaient copiés de plans de Lego, fabriqués à Shenzhen puis vendus dans tout le pays.
Mardi 23 avril, le police a fait une descente dans les locaux de Lepin, un fabricant chinois de jouets produisant des imitations de Lego à Shenzhen (sud), interpellant quatre personnes, a annoncé la police de Shanghai vendredi 26 avril. (Lu ici)

De la contrefaçon en Chine, voilà qui est banal : contrefaçon de smartphone, d’accessoires automobiles, de marque prestigieuses ? Oui, bien sûr, mais pas que – car voilà la contrefaçon de Legos, commercialisés sous la marque « Lepin » – « Lepin » en Chine ? On croit rêver. Après tout ça nous renseigne sur ce qui plait aux Chinois : peut-être qu’une marque à consonance si Française est bankable ? Mais aussi et surtout, si même les Lego sont victimes de telles fraudes, c’est que la contrefaçon est générale, et qu’elle rapporte toujours de l’argent.
Car voilà quelque chose qu’on oublie facilement : ce sont les chinois eux-mêmes qui sont les premières victimes de la contrefaçon.

On est aussi informé par l’article cité, que des boutiques commerçant les briques « Lepin » sont ouvertes à Beijing (Pékin) et on devine que si les faussaires exportaient leurs faux Lego sous la fausse marque, ils ne se vendraient pas. La contrefaçon commence avec la fausse signature un peu comme le tableau qui copie un authentique ne devient un faux que revêtu de la fausse-signature.

samedi 27 avril 2019

LES NICHES FISCALES DES ENTREPRISES QUE LE GOUVERNEMENT POURRAIT SUPPRIMER

Le Medef a jugé «totalement inacceptable» la décision d’Emmanuel Macron, soulignant que «le financement de cette baisse par une suppression de crédits d’impôt (niches fiscales, ndlr) des entreprises [...] revient à augmenter les impôts au moment où les entreprises françaises connaissent le taux de prélèvements obligatoires le plus haut des pays de l’OCDE». (Lire ici)

Point n’est besoin de lire la liste des niches fiscales ou des régimes dérogatoires pour s’étonner de l’inventivité manifestée par les fiscalistes français : il suffit de voir comment la même opération de Bercy apparaît sous un certain angle comme une suppression d’impôt, mais aussi comme une augmentation d’un autre point de vue. Cesser de renoncer à un prélèvement signifie le rétablir donc augmenter la fiscalité ; mais si, dans le même temps on réduit l’impôt de certaines catégories de contribuables, l’opération peut paraître neutre au total.
Vous me suivez ? Non ? Alors lisez ce qui suit :
« L’association Fipeco.fr de François Ecalle, spécialiste des finances publiques, s’interroge d’ailleurs « sur les raisons pour lesquelles l’application du taux réduit de TVA de 10% aux cantines ou aux campings constitue une dépense fiscale alors que l’application du taux de 10% aux œuvres d’art et antiquités ou du taux de 5,5% aux livres et aux droits d’entrée dans les salles de cinéma n’en constituent pas. »
Vu du côté du gouvernement, l’imposition s’appelle « rentrée fiscale » et sa non-rentrée « dépense fiscale » : on dépense ainsi de l’argent simplement parce qu’on a renoncé à le percevoir. Pas mal, non ? A part les banquiers, personne n’avait songé à cela.
Mais ce n’est pas fini : il arrive aussi que la même opération (= exonération fiscale) soit tantôt définie comme « dépense fiscale » et tantôt non : pourquoi ? Comment la désigner ? Mystère et boulle de gomme, exactement comme bon nombre d’autres opérations dont on ne nous dit rien ici.

C’est que Bercy a une arme redoutable : celle de la désunion de ses adversaires. Car chacun d’entre nous crie au scandale quand le fisc lui prend de l’argent, mais trouve tout à fait normal qu’on taxe ses voisins.

vendredi 26 avril 2019

JEAN-CLAUDE ROMAND LIBÉRÉ

Jean-Claude Romand a pendant 18 ans menti à tout le monde, sa femme, ses enfants, ses parents, ses amis en leur faisant croire qu’il était médecin et chercheur à l’OMS de Genève. Sur le point d’être découvert il assassine sa femme, ses deux enfants et ses deux parents. Depuis 25 ans il purge une peine à perpétuité de prison. Il vient d’être déclaré libérable sous conditions.
Son beau-frère a déclaré : « J'ai du mal à concevoir qu'il puisse demander de lui-même à redémarrer une nouvelle vie. Le culot de pouvoir demander le droit à une seconde chance c'est un coup de poignard dans le cœur de ma mère (= mère de l’épouse assassinée) ; je pense avant tout à elle. Il tue de nouveau sa femme, ses deux enfants et ses parents", confie-t-il. "Il a berné tout le monde, il a menti : ça fait partie de lui (...) Pour moi, il peut non seulement manipuler les gens, mais il peut encore être dangereux »

S’il est une affaire judiciaire incompréhensible, c’est bien celle-là.
- Comment cet homme a-t-il réussi à tromper si longtemps les gens les plus proches de lui ?
- Par quelle extraordinaire cruauté a-t-il pu assassiner tous ceux qui lui étaient proches ?
- Cet énigmatique criminel a-t-il pu comprendre lui-même son crime durant les 25 années qu’a duré son enfermement ?
- Comment la haine du frère de l’épouse a-t-elle pu survivre pendant 25 années pour ressurgir intacte comme au premier jour ?

- Quel danger peut-on redouter d’un pareil homme ?