L’équipe de recherche
explique que la fabrication des cauchemars serait notamment liée à la gestion
de nos émotions. Les personnes à forte émotivité témoigneraient d’une asymétrie
frontale alpha significative. «Nos résultats montrent que la colère dans les
rêves a les mêmes origines neuronales que celles qui nous influencent en état
de conscience. Cela signifie qu'il semble y avoir des processus cérébraux
partagés pour les émotions», détaille Pilleriin Sikka.
Cette découverte pourrait
aider les scientifiques à comprendre les troubles mentaux liés au sommeil, tels
que l'anxiété, la dépression ou encore l'insomnie a indiqué l'équipe de
recherche. (Lu ici)
Sans aller jusqu’à évoquer
les « troubles mentaux liés au sommeil », cette information nous
livre une clé pour comprendre des processus beaucoup plus normaux – du moins
plus habituels : les émotions précèdent les représentations « objectives »
dans les quelles elles se révèlent.
Ainsi du cauchemar : les
représentations cauchemardesques seraient des rationalisations après-coup d’un
débordement affectif, de terreur ou d’anxiété. Sans aller jusqu’à remobiliser
les thèses freudiennes sur le rêve, on remarquerait ainsi que le sens du
rêve trouve son origine dans des traumatismes psychiques bien plus que dans
les représentations symboliques qui l’accompagnent – représentations parfois si
déformées qu’elles n’expliquent plus rien du tout. Les découvertes actuelles
disent en effet que ce déchainement émotionnel s’observe sans que pour cela soient
convoqués des traumatismes refoulés. Et si c’était une simple
autostimulation ? Un peu comme c’est le cas dans les crises
d’épilepsie ?
Le cauchemar serait alors
comme les convulsions épileptiques, sans cause extérieures, effet d’un
dérèglement de l’«amygdale» (logée dans la partie limbique du cerveau)
responsable des émotions. Du coup, n’y aurait-il pas aussi un dérèglement semblable
ailleurs dans le cerveau ? Dans le
néocortex par exemple ? Des rêves liés à un débordement
d’intelligence ?
J’en rêve !
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