mercredi 10 avril 2019

LONDRES ET LES VINGT-SEPT S’ACCORDENT SUR UN REPORT DU BREXIT AU 31 OCTOBRE

Theresa May a accepté dans la nuit la proposition européenne obtenue après de longues tractations lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles. Lire ici.

Alors, oubliées les menaces de Macron de virer les anglais? Plus personne pour rappeler que des députés britanniques ont menacé, au cas où la Grande-Bretagne serait obligée de participer aux élections de créer l’enfer à l’assemblée de Strasbourg ? Oui, rappelez-vous, le député britannique pro-Brexit Jacob Rees-Moog qui menaçait de saboter les travaux des euro-députés : « Si nous sommes coincés à l’intérieur [de l’UE], nous devrons utiliser les pouvoirs dont nous disposons pour faire les difficiles ». Quelle arrogance ! Comment comprendre qu’après cela il y ait eu des pays pour s’apitoyer devant le risque de voir le Royaume-Uni quitter l’UE sans accord ?

Incompréhensible ? Peut-être pas : rappelons-nous. Durant les années 60, Raymond Aron cherchant à caractériser la guerre froide et ses menaces de guerre nucléaire, disait : « Les Etats-Unis et l’URSS sont comme deux prisonniers qui se détestent et qui sont enfermé dans une même cellule de 3m2 avec chacun une grenade dégoupillée à la main ».
--> C’est ainsi qu’on ressent la menace du no-deal : tellement catastrophique pour chacun des partenaires que personne n’en veut – tout en menaçant l’adversaire de l’utiliser. C’est tellement vrai que les tergiversations des députés britanniques sont entrain d’envahir l’Europe – Pire : la peur a changé de camp. C’est à nous maintenant de trembler quand les anglais nous font croire qu’ils vont vers un suicide économique qui sera aussi le notre : «  Sortir sans accord ? Chiche ! Même pas peur ! »
Moralité : ne jamais entrer dans un affrontement à l’issue du quel on serait toujours perdant, car il est des victoires à la Pyrrhus !

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