Theresa May a
accepté dans la nuit la proposition européenne obtenue après de longues
tractations lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles. Lire ici.
Alors, oubliées
les menaces de Macron de virer les anglais? Plus personne pour rappeler que des
députés britanniques ont menacé, au cas où la Grande-Bretagne serait obligée de
participer aux élections de créer l’enfer à l’assemblée de Strasbourg ?
Oui, rappelez-vous, le député britannique pro-Brexit Jacob Rees-Moog qui menaçait
de saboter les travaux des euro-députés : « Si nous sommes coincés à l’intérieur [de l’UE], nous devrons utiliser
les pouvoirs dont nous disposons pour faire les difficiles ». Quelle
arrogance ! Comment comprendre qu’après cela il y ait eu des pays pour
s’apitoyer devant le risque de voir le Royaume-Uni quitter l’UE sans
accord ?
Incompréhensible ?
Peut-être pas : rappelons-nous. Durant les années 60, Raymond Aron
cherchant à caractériser la guerre froide et ses menaces de guerre nucléaire,
disait : « Les Etats-Unis et
l’URSS sont comme deux prisonniers qui se détestent et qui sont enfermé dans
une même cellule de 3m2 avec chacun une grenade dégoupillée à la
main ».
--> C’est
ainsi qu’on ressent la menace du no-deal : tellement catastrophique pour
chacun des partenaires que personne n’en veut – tout en menaçant l’adversaire
de l’utiliser. C’est tellement vrai que les tergiversations des députés
britanniques sont entrain d’envahir l’Europe – Pire : la peur a
changé de camp. C’est à nous maintenant de trembler quand les anglais nous font
croire qu’ils vont vers un suicide économique qui sera aussi le notre :
« Sortir sans accord ? Chiche ! Même pas peur ! »
Moralité :
ne jamais entrer dans un affrontement à l’issue du quel on serait toujours
perdant, car il est des victoires à la Pyrrhus !
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