lundi 8 avril 2019

DE VIOLENTS COMBATS ONT REPRIS DIMANCHE, OPPOSANT LES FORCES PRO-GOUVERNEMENTALES ET LES TROUPES FIDÈLES AU MARÉCHAL HAFTAR

L’armée du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, engagée dans une offensive vers Tripoli depuis jeudi, a affirmé avoir mené dimanche son premier raid aérien en banlieue même de la capitale. Dans le camp adverse, le GNA, par la voix de son porte-parole, le colonel Mohamad Gnounou, a annoncé le début d’une « contre-offensive » généralisée – nommée « volcan de la colère » –, pour « purger toutes les villes libyennes » des « forces illégitimes », en référence au camp Haftar.
On retrouve de nombreuses milices en plus des deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir : le GNA dans l’ouest du pays, et l’ANL qui contrôle l’Est et une grande partie du Sud. Jeudi, Khalifa Haftar a déclaré la guerre à ses rivaux de l’Ouest en lançant un assaut sur la capitale, siège du GNA. (Lu ici)


Forces de l’armée nationale libyenne

Alors, c’est reparti en Libye ? Il va falloir se réhabituer aux sigles désignant les forces de l’Est contre celles de l’ouest ? Le GNA à l’ouest – gouvernement officiel siégeant à Tripoli, capitale du pays – et l’ANL force du général Khalifa Haftar à l’est, en lutte contre le pouvoir légal.
Voilà pour l’instant tout ce qu’on doit mémoriser : s’il n’y a que cela, ça ira encore – mais les innombrables milices qui sont entrain de se ranger de part et d’autre vont bientôt s’ajouter ces deux-là, sans compter les pays extérieurs qui vont prendre parti : les Etats-Unis et leurs alliés pour le pouvoir officiel, et les Russes pour le général Haftar. Sans compter qu’il va falloir également se pencher sur les chiffres de la production pétrolière, qui achète quoi, et à quel prix, etc.
L’histoire bégaye dirait-on : occasion de rappeler que Nicolas Sarkozy a été critiqué pour avoir été, en 2011, trop prompt à soutenir l’est libyen contre Kadhafi à l’ouest : on lui a reproché d’avoir en réalité alimenté la guerre civile qui ensuite s’est déchaînée. C’est vrai qu’elle n’avait pas besoin de cela : la preuve, aujourd’hui, tout le monde est resté bien sagement chez soi, et voilà les colonnes du Général Haftar qui vont bombarder Tripoli.

--> « L’histoire bégaye » ? Et si l’histoire n’y était pour rien ? Si on avait affaire à une constante anhistorique de l’humanité, à savoir  que pour elle, la destruction du prochain est un désir plus fort que tout, sauf si l’Etat est plus puissant qu’elle ?

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