mardi 16 avril 2019

DES CONTROVERSES NAISSENT DU TEXTE DE BENOÎT XVI SUR LA CRISE DES SCANDALES SEXUELS

L’analyse du texte de Benoit XVI, le « pape émérite », sur la pédophilie dans l’Église, publiée jeudi, a surpris.
Le pape émérite affirme en effet que la révolution sexuelle a notamment permis que la pédophilie soit « diagnostiquée comme permise et appropriée ». La révolution de 1968 s’est notamment battue « pour une complète liberté sexuelle qui n’admettait plus de normes », écrit le pape émérite dans sa longue lettre. « La pédophilie a alors également été diagnostiquée comme permise et appropriée. » Le « radicalisme » de cette époque a fait souffler une « modernité » dans la société, y compris chez les prêtres. « Des cliques homosexuelles se sont développées dans différents séminaires », affirme-t-il, critiquant une « dissolution de l’enseignement morale de l’Eglise ». (Lire le texte intégral de Benoit XVI ici)
- Pour le théologien américain Brian Flanagan, le lien que fait Benoît XVI entre années 1960 et pédophilie est une « explication fausse et embarrassante ». Bien sûr le grand âge permet de critiquer le pape émérite, mais la lecture de son texte rassure ( ?) cependant car il reste le subtil théologien qu’il fut du temps de son pontificat – en outre, sa publication vise à le disculper de laxisme à l’égard des comportements « inappropriés » des ecclésiastiques et lui permet de montrer qu’il a fait ce qu’il a pu contre, mais que ses ouvrages étaient à l’époque censurés et que dans les séminaires les lire condamnait de séminariste au rejet. Dans les années 80, seul le « garantisme » (= les droits de l’accusé devaient être seuls pris en compte) était considéré comme « conciliaire ». « Rome et les canonistes romains eurent dans un premier temps des difficultés à prendre en compte ces préoccupations ; dans leur opinion, la suspension temporaire de l’office sacerdotal devait suffire à produire la purification et la clarification. »
Bref : Benoit XVI nous explique que sans lui, la situation aurait été bien pire, et qu’il n’y a pas lieu de le condamner : un Pape ne peut pas tout.
Et finalement, c’est juste ce que François nous explique également.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire