La tête de
liste de LaREM aux européennes fait l'unanimité au plan des compétences.
Certains regrettent néanmoins son manque de flamboyance.
Elle défend
l'instauration d'un Smic à l'échelle européenne, fustige le dumping social et
fiscal, et dit vouloir durcir davantage encore les conditions du travail
détaché. "L'Europe sociale", en somme, slogan qui a le défaut d'avoir
été agité à de trop nombreuses reprises aux yeux des Français.
Et malgré ce
volontarisme, les retours médiatiques sur ses meetings sont pour le moins
sceptiques. Avec, souvent, les mêmes bémols: "poussif", "peu
flamboyant", "maladroit"... (Lu ici)
o-o-o
« Tu
préfères la flamboyance à la compétence ? Va en Ukraine, là tu trouveras
Zelinsky et tu seras content ! » : c’est ce qu’on a envie de
répondre à ceux qui font l’évaluation « charisme versus compétence »,
comme si les deux n’allaient pas naturellement de paire.
Toutefois, si
nous prenons un instant au sérieux cette affirmation, on devrait se poser la
question : « Puisqu’on ne peut avoir et la compétence et la
flamboyance, tâchons d’avoir d’abord l’un et ensuite d’acquérir l’autre. »
Tentons de
mettre au clair les critères qui permettent de choisir une « tête de
liste » :
- D’abord, le choix négatif, d’un candidat préféré non pour
ce qu’il est, mais pour ce qu’il n’est pas (Zelinsky, non corrompu parce que
non politique)
- Ensuite, le choix positif, de la qualité impossible à
acquérir quand on ne l’a pas (le charisme, qui est un don de la nature)
- Enfin, la capacité du candidat, supposé
apte à assimiler la qualité qu’il n’a pas encore.
On devine que les organisateurs de LREM on dit
à madame Loiseau : « T’inquiètes pas, tu les boufferas tous parce que
tu es la meilleure technicienne (5 ans à diriger l’ENA). Après on va
t’apprendre à te maquiller, t’habiller et sourire de façon avenante. »
Voilà :
ça, c’était avant l’élection ukrainienne…
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