« Que
dit monsieur Mélenchon ? Qu’avec les milliards que la France donne à l’UE,
on pourrait financer la construction de logements ou les hôpitaux en France…
Voilà un rejet total de la logique de solidarité européenne qui ressemble
furieusement au « I want my money back ! » - « Rendez-moi
mon argent ! » - de Margaret Thatcher ! Ou à la logique des
Brexiters. Quand il dit cela, Jean-Luc Mélenchon est un Thatcher de gauche. »
(Lu ici)
Accoler l’adjectif « gauche » au nom de
Margaret Thatcher constitue un insupportable oxymore qui se résout dans le
discours reproduit ici : quand on « ré-incarne » Margaret
Thatcher, c’est qu’on refuse la solidarité la plus large possible et qu’on cherche
à tromper le peuple en lui faisant croire qu’à la condition de rompre les liens
qui rattachent le pays à ses pays voisins, et en se repliant à l’intérieur de
ses frontières on vivra mieux. Après qu’on soit de droite ou de n’importe où :
si l’on veut – mais pas de gauche ! Car la gauche est solidaire – un point c’est tout.
Oui,
mais : on dit bien qu’il faut être solidaire de sa famille plus que de ses
voisins, de ses voisins plus que du reste de ses concitoyens, de ses
concitoyens plus que des étrangers, des humains plus que des bestiaux :
est-ce que ça ne veut pas dire que la solidarité doit être sélective sinon elle
se noie dans une masse amorphe où elle disparaît ? D’ailleurs « La
France ne peut accueillir toute la misère du Monde » n’est elle pas une
phrase de Michel Rocard ?
Sur l’image
ci-dessus, on lit : « Nous
donnons chaque semaine à l’Europe-Unie 350 millions de livres. Donnons plutôt
cet argent à notre service de santé national ! » (NHS :
National Health Service)
On sait que
la première chose que les brexiters (comme Boris Johnson) on faite au lendemain
du vote décrétant la sortie de l’Europe a été d'avouer que ce transfert d’argent
était impossible. Si l’on comprend bien, monsieur Mélenchon a repris ce
mensonge largement éventé, sans craindre d’être démenti, tant ses auditeurs
sont avides d’entendre les paroles qu’ils espèrent et non les vérités qu’ils
redoutent.
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