L’une des
membres de ce comité avait été contestée : L’inclusion de Kay Coles dans
le comité avait suscité un tollé de la part des employés de Google : présidente
de la fondation Heritage, un think
tank conservateur, elle est connue pour ses prises de position à l’encontre des
droits des immigrés, des gays et des transgenres.
Et en effet,
certains logiciels de reconnaissance se trompent quand il s’agit d’identifier
les personnes transgenres comme l’a expliqué le site Motherboard. La plupart de
ces systèmes sont programmés pour trier les personnes en deux groupes: hommes
et femmes. Ils ne sont donc pas adaptés pour reconnaître les personnes
transgenres, ce qui peut s’avérer problématique et devrait alerter le comité
d’éthique… à condition qu’il soit impartial. (Lu ici)
Comme
beaucoup je suis à l’affût de tout ce qui peut me faire comprendre en quoi l’Intelligence artificielle consiste et en
quoi elle peut susciter des questions. Voici donc un cas simple à
comprendre : comment tenir compte dans le classement des individus, d’une
répartition en trois classes et non en deux seulement ; ou si l’on
préfère, comment substituer le genre au sexe ? Ce qui suppose non pas un
changement de logique : le problème n’est pas de passer de deux à trois
termes ; mais bien plutôt de nature. Au lieu de classer les individus en
classes définies naturellement – moyennant quoi il y aurait des mâles, des
femelles et quelques cas isolés d’hermaphroditisme « génétique » –
mais bien plutôt de l’identité, assumée par chacun, en tant homme ou en tant
que femme.
C’est là que
les éthiciens ont leur mot à dire : comment définir l’identité
individuelle ? Non seulement en quoi consiste-t-elle, mais aussi et
surtout : à qui appartient-il de la définir ? Et ici on rencontre une
question mettant en jeu la liberté individuelle, son étendue, et le rapport
qu’elle entretient avec le pouvoir politique.
Et c’est là
que l’engagement de madame Kay Coles fait problème.
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