dimanche 7 avril 2019

DONALD TRUMP MENACE DE FERMER LA FRONTIÈRE AVEC LE MEXIQUE

La frontière entre la première économie du monde et son troisième partenaire commercial est traversée dans les deux sens, tous les jours, par des centaines de milliers de personnes et par 1,7 milliard de dollars de produits agricoles, industriels et autres biens de consommation. (Lu ici)

Peut-on fermer une frontière qui est traversée par des centaines de milliers de personnes ? Oui ? Sans doute ? Et par « 1,7 milliards de dollars » de marchandises ? – Là ça demande réflexion, n’est-ce pas. En tout cas on retrouve exactement la même problématique qu’avec le Brexit, où l’on voit les britanniques refuser la libre circulation des personnes là où ils acceptent celle des marchandises. Cynisme bien courant dans les pays capitalistes ? Caractère universel de la valeur économique au détriment de la valeur morale ? Sans doute, mais si étonnant que cela paraisse, reconnaissance de celle-ci au-dessus de toute autre, car si l’importation des marchandises est insignifiante, en revanche celle des étrangers est refusée, au nom de la pureté de la civilisation.
On va dire que je sur-interprète la situation : les mexicains ne menacent pas la civilisation – surtout celle des Etats-Unis, eux qui sont habitués au communautarisme, initiés à cela par les anglais qui ont toujours refusé d’intégrer les colonies dans leur civilisation.

En est-on bien sûr ? Du moins si l’on écoute les adversaires de cette immigration, on voit qu’ils restent sourds aux réclamations des chefs d’entreprises qui ont besoin de cette mains d’œuvre bon marché (et donc qui contribuent à faire grossir le capital engagé) ; et puis, selon Donald Trump, ce sont des drogués, des voleurs, voire même des assassins. Autrement dit c’est quand même la crainte qu’ils corrompent la civilisation wasp – qui n’a certes pas besoin d’eux pour cela.

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