Ils sont 49 «descendants directs», tous nés d’un même père:
Jan Karbaat… L’organisation Defence for Children (défense pour les enfants)
dans un communiqué précise : «Les résultats (des tests ADN) confirment de
sérieux soupçons selon lesquels Karbaat utilisait son propre sperme dans sa
clinique».
Cet ancien directeur d’une banque de sperme à Barendrecht
aux Pays-Bas, au cœur d’un scandale retentissant, est accusé d’avoir remplacé,
dans les années 1980, le sperme choisi par des familles pour des fécondations
in-vitro, par le sien. (Lire ici)
Ce qui stimule l’intérêt pour cette information, c’est le
motif : pourquoi ce monsieur a-t-il remplacé les échantillons choisis par
les familles par le sien ? Pour faire une bonne blague à ceux qui avaient
choisi sur catalogue un donneur blonds yeux bleus et qui se retrouvent avec un
mioche brun aux yeux noir ? Ou bien pour éprouver une étrange jouissance
de se penser père de 60 enfants ?
Oui, n’est-ce pas, c’est bien cela : démultiplier ses
gènes, les répandre non pas dans un kleenex mais dans une matrice féminine pour
la faire prospérer et donner naissance à des enfants qui, devenus grands, vont
à leur tour la diffuser. En tout cas, si c’était bien le cas (1), ça
confirmerait la théorie néo-darwinienne qui affirme, qu’outre la propagation de
l’espèce, l’individu chercherait à se reproduire pour diffuser ses gènes ; ce qui implique le choix du partenaire le mieux à même d’engendrer
une progéniture apte à la survie… ou plus simplement, en avoir le plus grand
nombre possible.
On dira que ce que je présente ici comme la théorie
darwinienne n’est en fait qu’une des branches du néo-darwinisme, qu’il y en a
d’autres… mais qu’elles sont en compétition pour se propager dans les siècles à
venir.
Comme vous voyez, le darwinisme a réponse à tout.
N’empêche : j’aimerais savoir ce qui se passe dans la tête quand on
fournit son sperme pour une fécondation in vitro : y a-t-il une jouissance
de la démultiplication ? Dans ce cas on réfuterait Sade qui dénonçait
« le plat souci de la propagation de l’espèce ».
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(1) On ne le saura jamais parce que le docteur Karbaat est
mort en 2017, faisant du coup une
soixantaine d’orphelins.
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