vendredi 26 avril 2019

BIENTÔT DANS NOS RUES LA TESLA : UNE VOITURE SANS VOLANT

Tesla dévoile une voiture sans volant ni pédales, sera commercialisée dès 2021 : selon Elon Musk cette voiture a atteint le niveau 5 permettant au conducteur de ne plus avoir à être attentif au volant. (Voir ici)

Supposons que cette annonce soit authentique, et qu’il n’y ait plus le moindre bug à craindre tandis que les dilemmes moraux (du genre : « Je fonce sur la foule pour sauver la vie des passagers, ou bien j’écrase la voiture contre le mur en épargnant la foule ? ») seraient résolus (si tant est que ce soit pensable) : est-ce que vous achetez cette voiture ?
Pour les gens de ma génération, qui ont rêvé de la voiture dans les années 50-60, tandis que les plus fortunés faisaient vibrer le moteur de leur petite MG, une telle question est tout bonnement invraisemblable. J’ai en ce moment même des amis de ma génération qui refusent d’adopter la boite automatique, persuadés qu’aucun automatisme ne parviendra à conduire aussi bien qu’eux.
Cette résistance à la robotisation des voitures est-elle comme on le prétend le résultat d’une méfiance vis-à-vis de la machine supposée moins performante que l’humain ? Ne s’agit-il pas en réalité de la preuve qu’on conduit une voiture non seulement pour se déplacer, mais aussi et surtout pour avoir le plaisir de la conduire ?

Je soupçonne que certains refusent de perdre le plaisir de sentir leur puissance en montant le régime et en le modulant au levier de vitesse. Plaisir qui viendrait parasiter l’efficacité de la conduite – assurée quant à elle par le robot ? Sans doute ; mais n’est-ce pas là ce que nous imposons au plaisir ? Je veux dire, quand manger boire et coïter sont des fonctions biologiques qui peuvent se satisfaire « à bas bruit », ne recherchons-nous pas à bâfrer, à nous saouler et à jouir comme des porcs ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire