« Il faut mettre un terme à la culture de la violence, ou au moins l’amoindrir, y compris dans le jeu vidéo. » Cette phrase prononcée par Donald Trump a suffi à faire plonger les cours boursiers des géants de l’industrie du jeu vidéo lundi 5 août. Le président américain s’exprimait après les deux fusillades du 3 août qui ont fait 31 victimes dans le Texas et dans l’Ohio. Dans le même discours, il a qualifié les jeux vidéo d'« atroces et sinistres ». (Lire ici)
On admirera sans doute la puissance de la parole du Président américain puisqu’il lui suffit de parler pour que des milliards partent en fumée… On espère qu’il est aussi capable d’en créer par la même magie.
Ce qui retient l’attention également, c’est la mise en cause des jeux vidéo comme responsables de la violence alors qu’on attendait plutôt une accusation des ventes d’armes et de leur libre port. La NRA a mis au point un pare feu contre ces accusations : 1° Ce ne sont pas les armes qui tirent, ce sont les hommes qui les portent ; 2° Pour se protéger d’un méchant armé, il faut un gentil également armé.
Quant à nous on a plutôt l’impression qu’il y a autant de méchants en France qu’en Amérique, mais quand ils attaquent les gentils passants avec un tire-bouchon (version U.S. : France = pinard) - alors ceux-ci n’ont pas besoin d’avoir un fusil d’assaut pour se défendre.
On comprend que la méthode de la NRA est simple : en cas de fusillade ils affirment qu’il n’y a pas suffisamment d’armes puisque si les défenseurs n’ont pu protéger c’est parce qu’ils étaient désarmés. L’exemple répété par le Président des Etats-Unis est celui du Bataclan en France : si les spectateurs étaient venus le colt à la ceinture les affreux terroristes auraient été neutralisés avant d’avoir pu tuer tous ces gens. Sauf que les gentils spectateurs auraient pu se revolvériser gentiment entre eux, pour n’importe quelle raison – par exemple du fait d’un abus de l’alcool. Car n’importe quel gentil alcoolisé devient un méchant violent.
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