lundi 19 août 2019

À HONGKONG, LA MOBILISATION FACE À PÉKIN NE FAIBLIT PAS

1 – Les participants, portant pour la plupart des T-shirts noirs et formant vu d’en haut une mer ondulante de parapluies, ont massivement convergé en début d’après-midi vers le parc Victoria, d’où partait le défilé, tout près du quartier très commerçant de Causeway Bay (Lire ici)




- Oui, n’est-ce pas, nous n’imaginons même pas que la foule puisse en France faire preuve d'une telle organisation. Déjà que nos Gilets-jaunes ont bien surpris leur monde en revêtant de façon à peu près unanime le gilet fluo. Quelle discipline ! Mais on le voit : les asiatiques sont bien au-delà du costume, puisqu’outre le T-shirt (siglé « We shall never surrender » (citation de Churchill (Nous ne capitulerons jamais)), ils ont le parapluie qui, dans une manifestation n’est pas forcément adapté – sauf s’il pleut, mais on devine que les manifestants de Hong Kong n’attendent pas qu’il pleuve pour le sortir. Signe de ralliement ? Moyen de se dissimuler aux caméras ? Oui, sans doute, mais aussi volonté de fournir une image d’unité aux observateurs et de surcroit créer une « belle » image.

2 –  Confronté à une remise en cause de son autorité, Pékin a qualifié la semaine dernière les manifestants de «terroristes» après l’agression à l’aéroport de deux personnes soupçonnées d’être à la solde de Pékin. Et agite la menace d’une intervention de l’Armée populaire de libération (Même article)
- Et bien sûr on se demande pourquoi Pékin n’a pas déjà envoyé ses tanks refermer les parapluies des rues de Hong Kong. Et du coup on se dit : n’attendons pas des dirigeants chinois une mansuétude plus grande qu’à l’époque de Tian'anmen ça ne serait pas réaliste. 
3 - En revanche il y des éléments qui n’existaient pas à Beijing lors de Tien'anmen : c’est qu’on est là dans une place financière et économique essentielle pour l’économie chinoise, et qui plus est soumise à une concurrence acharnée des pays asiatiques que Pékin ne peut contrôler.

3 - Un enseignant de 53 ans, estime cependant que Pékin ne franchira pas le pas. «Ce serait la preuve que Hongkong a perdu toute autonomie: tous les investisseurs étrangers plieraient bagage, ce qui serait contraire aux intérêts de Pékin», souligne-t-il. «Mais si jamais l’armée chinoise entrait en action, nous resterions tranquillement chez nous en attendant qu’elle s’en aille, puis nous ressortirions».
Voilà qui est bien dit.

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