Des 58 prisonniers retrouvés morts, 16 au moins ont été décapités. Leurs têtes ont été déposées par les policiers à l’extérieur de l’établissement dans un grand sac en plastique pour que les familles puissent les identifier.
Interrogé après la première tuerie de lundi, Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite, adepte de la maxime « un bon bandit est un bandit mort » avait affirmé « demandez aux victimes [des prévenus] ce qu’elles en pensent ! »
Il faut se rendre à l’évidence : le Brésil appartient à une autre planète. Déjà, imaginons une prison dont la garde soit confiée aux gangs qui font la loi à l’intérieur. Ensuite, que les gardiens soient là juste pour … assurer leur propre sécurité, et qui ont même laissé des détenus mourir d’asphyxie, donnant comme justification qu’ils croyaient qu’ils appartenaient tous au même gang. Ensuite, voilà le Président du Brésil (1) qui ironise sur ces cadavres et qui tient des propos que Rodrigo Duterte, le sanguinaire président des Philippines, ne désavouerait pas.
- Et puis non – Ne faisons pas du Brésil une terre de barbarie exotique, mais au contraire considérons-le comme étant soumis aux mêmes lois qui régissent la vie en société, celles-là même que nous nous efforçons de respecter. Et comparons alors la barbarie de la police brésilienne à celle que nous découvrons chez nous lorsque des manifestants sont victimes de violence policière – ou pire, quand un homme se retrouve projeté dans la Loire où il se noie. Cet acte se retrouve bien classé dans la même liste d’actes criminels que le massacre d’Altamira ; mais à un autre bout du classement.
-----------------------------------------------
(1) Celui-là même qui a décommandé son rendez-vous avec notre ministre des affaires étrangères, missionné explicitement par le président Macron pour… aller se faire couper les cheveux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire