« Le
chef de l'Etat s'est employé à rassurer des agriculteurs toujours inquiets pour
leur avenir en se présentant comme "un patriote" défenseur du modèle
agricole français dans la future Politique agricole commune (PAC) et a reçu un
accueil plutôt bienveillant.
Le président
de la République a promis "de ne rien lâcher", défendant "la
force du modèle français" et plaidant pour une PAC "réinventée",
avec une forte dimension environnementale. Il a aussi revendiqué la
"souveraineté alimentaire, environnementale et industrielle" pour le
continent européen ». (Lire ici)
Ah… Voir le
Président en gentil-berger, avec le blanc agneau dans les bras… C’est un
plaisir qui se renouvelle chaque année au moment du Salon de l’agriculture et
dont on ne se lasse pas. (1)
Mais le Salon
de l’agriculture c’est aussi le moment où on peut sans passer pour un
réactionnaire ringard parler de la France et de l’agriculture français comme d'un
bastion avancé de la Patrie qu’on se promet de défendre contre les ignobles
technocrates, complices des industries alimentaires, ces empoisonneurs des
estomacs français. « Oui, dit le Président, je suis un patriote défenseur
du modèles agricole français. Je défends les éleveurs français contre les
vendeurs de poulets brésiliens et autres engraisseurs de bœuf aux
hormones. »
Alors je ne
sais pas ce qui peut paraître le plus rafraichissant pour un homme qui, depuis
son palais élyséen, doit se battre chaque jour contre des adversaires violents
et sournois ; mais je n’hésiterai pas à cumuler le plaisir de se retrouver
avec ce petit animal dans les bras et en plus de pouvoir tenir des propos qui
sentent encore la Victoire de 1918 – Hein, crois-tu qu’on les a eus ! (2)
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(1) Quoique,
si vous regardez mieux, vous verrez une étiquette jaunes cruellement poinçonnée
au fond de l’oreille de l’animal : identifiant pour la boucherie qui va
l’acheter et le découper en gigot.
(2) On aura
reconnu le couplet de la Madelon :
Madelon,
emplis mon verre
Et chante
avec les poilus
Nous avons
gagné la guerre
Hein, crois-tu qu'on les a eus !
Hein, crois-tu qu'on les a eus !
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