samedi 23 février 2019

SALON DE L'AGRICULTURE: MACRON ACHÈVE SA VISITE MARATHON, APRÈS PLUS DE 14H30 SUR PLACE


« Le chef de l'Etat s'est employé à rassurer des agriculteurs toujours inquiets pour leur avenir en se présentant comme "un patriote" défenseur du modèle agricole français dans la future Politique agricole commune (PAC) et a reçu un accueil plutôt bienveillant.
Le président de la République a promis "de ne rien lâcher", défendant "la force du modèle français" et plaidant pour une PAC "réinventée", avec une forte dimension environnementale. Il a aussi revendiqué la "souveraineté alimentaire, environnementale et industrielle" pour le continent européen ». (Lire ici)

Ah… Voir le Président en gentil-berger, avec le blanc agneau dans les bras… C’est un plaisir qui se renouvelle chaque année au moment du Salon de l’agriculture et dont on ne se lasse pas. (1)
Mais le Salon de l’agriculture c’est aussi le moment où on peut sans passer pour un réactionnaire ringard parler de la France et de l’agriculture français comme d'un bastion avancé de la Patrie qu’on se promet de défendre contre les ignobles technocrates, complices des industries alimentaires, ces empoisonneurs des estomacs français. « Oui, dit le Président, je suis un patriote défenseur du modèles agricole français. Je défends les éleveurs français contre les vendeurs de poulets brésiliens et autres engraisseurs de bœuf aux hormones. »
Alors je ne sais pas ce qui peut paraître le plus rafraichissant pour un homme qui, depuis son palais élyséen, doit se battre chaque jour contre des adversaires violents et sournois ; mais je n’hésiterai pas à cumuler le plaisir de se retrouver avec ce petit animal dans les bras et en plus de pouvoir tenir des propos qui sentent encore la Victoire de 1918 – Hein, crois-tu qu’on les a eus ! (2)
--------------------------------
(1) Quoique, si vous regardez mieux, vous verrez une étiquette jaunes cruellement poinçonnée au fond de l’oreille de l’animal : identifiant pour la boucherie qui va l’acheter et le découper en gigot.
(2) On aura reconnu le couplet de la Madelon :
Madelon, emplis mon verre
Et chante avec les poilus
Nous avons gagné la guerre
Hein, crois-tu qu'on les a eus !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire