L'ancien
patron de Renault s'est dit "prêt" à rembourser les 50.000 euros dont
il a bénéficié pour l'organisation de l'événement, a assuré l'avocat. "Il
n'a jamais été conscient qu'il les devait puisqu'il n'a jamais été
facturé", a-t-il expliqué. "Renault a demandé la mise à disposition
de la galerie des Cotelles et du péristyle du Grand Trianon pour l'organisation
d'un dîner le 8 octobre 2016", a indiqué de son côté le château de
Versailles, dans un communiqué. (Lu ici)
- Circulez, y
a rien à voir : ce n’était qu’un malentendu, monsieur Ghosn a cru de bonne
foi qu’on lui faisait cadeau de 50000 euros.
Un cadeau à
50000 euros ? Personne n’y croit, parce que personne ne pourrait imaginer
recevoir un tel présent, même pour son mariage. Mais monsieur Ghosn n’est pas
n’importe qui, et ses ressources sont à un tel niveau qu’il devient possible
qu’une telle chose arrive.
Donc, pas de
délit, tout le monde peut recevoir des cadeaux, et les refuser risque de vexer
les gens.
Sauf qu’il y
a différentes sources de cadeaux. S’agit-il d’un cadeau de
Versailles-château ? Ou bien de Renault qui offrirait à son CEO le
Trianon, histoire de bien montrer quel homme mirifique il est ?
Regardons
bien comment les choses se sont passées : Versailles a facturé la
prestation : il ne s’agit donc pas d’un cadeau venant de lui. Renault a
payé en mettant la facture dans la colonne « Mécénat », rien de plus
ordinaire. Sauf que… un mariage c’est quelque chose d’autre que du mécénat,
donc utiliser l’argent de la société pour cela, c’est de l’abus de biens
sociaux.
Quant à
plaider l’ignorance comme le veut l’avocat de monsieur Ghosn, mieux
encore : faire croire à la méprise ce serait quand même un peu
leste ; on attend d’un CEO aussi extraordinaire que Carlos Ghosn un peu
plus de lucidité.
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