Le site, qui interdisait déjà toute publication encourageant
ou promouvant suicide ou automutilation, va désormais aussi interdire et
retirer les "images violemment explicites d'automutilation, comme les coupures"
infligées à soi-même. (Lire ici)
Alors, si on publie sur Instagram la photo du tableau de van
Gogh à l’oreille coupée, on se fait censurer, comme lorsqu’on publie l’« origine du monde » de Courbet sur
Facebook ? La bêtise étant la chose la plus courante on admettra que les
robots-censeurs d’Instagram risquent bien de manier les ciseaux encore plus
vite que les collègues de Facebook !
« Coupez ce
coupeur d’oreille que je ne saurais voir ! » Supposez qu’il
s’agisse non pas d’une automutilation mais d’une mutilation tout court :
Instagram censurerait-il l’image d’un Islamiste coupant la main d’un voleur ?
Brrr… ça fait froid dans le dos ! Parlons d’autre
chose : pourquoi donc les automutilateurs éprouvent-ils le besoin de diffuser l’image de leur coups
de cutter ? Par exemple, van Gogh, pourquoi a-t-il peint son portrait à
l’oreille coupée ? Pourquoi exhiber une photo avec son bras
scarifié ? Les ado qui pratiquent ce genre de gestes disent que ça leur
fait du bien, qu’en extériorisant dans leur corps leur souffrance psychique ils
l’amoindrissent.
Dans ce cas il faut
le dire à Instagram : ces images sont des images de soulagement : il
ne faut surtout pas les censurer !
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