Cette femme
est pour le moment soupçonnée d’avoir mis le feu, à la suite d’un différend
entre voisins. L’enquête pour « destruction volontaire par incendie ayant
entraîné la mort » risque donc de déboucher sur un non-lieu pour cause
d’irresponsabilité psychiatrique. (lire ici)
Cette
habitante de l’immeuble, âgée d’une quarantaine d’années, a été interpellée
dans la nuit de lundi à mardi à proximité de l’immeuble. Alcoolisée au moment
des faits, elle a été placée en garde à vue alors qu’elle tentait de mettre le feu
à une voiture.
La
quadragénaire présente des antécédents psychiatriques ; psychologiquement
fragile, elle avait déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Suite
à une tentative d’incendier un magasin, elle a été déclarée irresponsable
par des tribunaux
On l’a déjà
compris, cette affaire risque bien de soulever à nouveau la question de la
responsabilité pénale des coupables (ou plutôt : des auteurs de délits, puisqu’ils ne pourront être déclarés coupables
que si leur discernement n’est pas altéré). Mais voilà : il faut qu’il y ait un coupable !
Que ce soit la femme détraquée (mais pas trop) ou les psys qui l’ont remise en
liberté après un récent internement.
Ne
serions-nous pas devant un des plus vieux ressort de la vie en communauté,
depuis que celle-ci existe ? On se rappelle la thèse de la victime expiatoire biblique, reprise par
René Girard : la violence accumulée dans un groupe social, suite à des
souffrances, doit être expulsée par une violence à l’encontre d’un être jugé à
tort ou à raison responsable des faits. Voyez donc ici : 10 morts, 30
blessés, sans parler des proches témoins qui risquent bien de rester
traumatisés à vie – il faut bien que quelqu’un paye pour ça ! Du coup
qu’importe que la femme incendiaire ait été complètement folle ? La main
qui a mis le feu, c’est la sienne !
Le délire qui a motivé son acte, c’est son
délire – pas si délirant que ça, d’ailleurs parce que c’est avec une véritable
efficacité qu’elle a embrasé l’immeuble.
Oui, pas de crime
sans châtiment, donc pas de crime sans criminel. Le peuple le dit et le
répète : on doit cela aux victimes – on leur doit le spectacle du procès
des coupables, voire même de l’échafaud où on va les pendre.
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