La crainte
d'une nouvelle prolifération concerne notamment l'arsenal nucléaire chinois,
certes incomparablement plus faible (environ 200 têtes nucléaires, il y a
quelques années) que celui des États-Unis ou de la Russie (près de 1500,
chacun). (Lu ici)
On se frotte
les yeux, on n’y croit pas – mais si, on a bien lu : il y a un risque
accru de guerre nucléaire, ce qu’on appelait autrefois la 3ème
guerre mondiale. Et ça non pas pour les raisons que l’on avait de trembler en
1950-60 : conflits liés à des idéologies qui chacune voulait l’hégémonie
mondiale non pas au nom d’une organisation triomphante – mais pour qu’un pays
puisse prendre une place prépondérante dans l’organisation politique mondiale.
On ne veut
pas y croire, parce qu’on s’était habitués à ce que le risque soit celui d’une
guerre économique et non conventionnelle (même si ce terme recouvre ici en plus
le risque nucléaire). On s’était dit que depuis longtemps les puissances
avaient compris que pour avoir une suprématie économique il faut avoir des
clients, que ceux-ci sont les autres pays concurrents, et que pour acheter ils
doivent aussi avoir une certaine prospérité.
Hé bien non !
Vitrifions-les d’abord à coup de champignon atomique, et puis en suite on verra
comment se rétablit le commerce. Sauf qu’à ce compte, le commerce entre la
puissance victorieuse et des vaincus qui ressemblent à Hiroshima après la Bombe,
ça risque de ne pas reprendre avant un siècle.
C’est à
croire que ce spectacle est si réjouissant pour les militaires dans les états-majors
qu’ils veuillent le ressusciter quel qu’en soit le coût.
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