Stanislas Guérini, le patron de la République en Marche, a
déclaré sur France 2 : «La transition écologique, ça serait une
catastrophe de l'arrêter». Le député de Paris s'est dit favorable au retour de
la taxe carbone «à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des
classes populaires». (Lu ici)
François de Rugy quant à lui a déclaré : « C'est le moment ou
jamais d'en débattre».
La taxe carbone ? Même pas peur ! Même pas un
tremblement dans la voix d’une ministre en charge du dossier pour
affirmer : «Il faudra bien que l'on décide si on la suspend durant tout le
quinquennat ou si on a besoin de ressources supplémentaires », laissant
clairement entendre que le montant de cette taxe servirait à couvrir les
besoins de financement quels qu’ils soient.
Elle a vu le jour en France en 2014 sous la présidence de
François Hollande, après deux tentatives ratées de Lionel Jospin puis de
Nicolas Sarkozy. Rappelons s’il est nécessaire que les camionneurs bretons ont
mis à mal le principe de cette taxe et que le mouvement des Gilets jaunes a été
lancé comme protestation contre son aggravation.
Oui, relancer aujourd’hui l’idée de taxer le carburant, ça
peut faire frémir : les blocages des ronds-points vont-ils revenir ?
Peut-être, mais l’avenir n’est pas écrit : relancer un
mouvement qui a plus de 4 mois d’existence, et cela au moment où il s’éteint
progressivement peut paraitre invraisemblable mais peut-être pas. Mais c’est
aussi un risque qu’on peut désirer prendre quand on veut souligner le caractère
inévitable de cette mesure. Reste le problème incontournable : comment
frapper au porte-monnaie sans vider
complètement celui des plus pauvres ? En leur restituant ce qu’ils ont
perdu ? Ou en investissant leur argent dans le financement de voitures
qu’ils ne pourront pas acheter ?
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