jeudi 14 février 2019

RETOUR DE LA TAXE CARBONE

Stanislas Guérini, le patron de la République en Marche, a déclaré sur France 2 : «La transition écologique, ça serait une catastrophe de l'arrêter». Le député de Paris s'est dit favorable au retour de la taxe carbone «à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires». (Lu ici)
François de Rugy quant à lui a déclaré : « C'est le moment ou jamais d'en débattre».

La taxe carbone ? Même pas peur ! Même pas un tremblement dans la voix d’une ministre en charge du dossier pour affirmer : «Il faudra bien que l'on décide si on la suspend durant tout le quinquennat ou si on a besoin de ressources supplémentaires », laissant clairement entendre que le montant de cette taxe servirait à couvrir les besoins de financement quels qu’ils soient.
Elle a vu le jour en France en 2014 sous la présidence de François Hollande, après deux tentatives ratées de Lionel Jospin puis de Nicolas Sarkozy. Rappelons s’il est nécessaire que les camionneurs bretons ont mis à mal le principe de cette taxe et que le mouvement des Gilets jaunes a été lancé comme protestation contre son aggravation.
Oui, relancer aujourd’hui l’idée de taxer le carburant, ça peut faire frémir : les blocages des ronds-points vont-ils revenir ?

Peut-être, mais l’avenir n’est pas écrit : relancer un mouvement qui a plus de 4 mois d’existence, et cela au moment où il s’éteint progressivement peut paraitre invraisemblable mais peut-être pas. Mais c’est aussi un risque qu’on peut désirer prendre quand on veut souligner le caractère inévitable de cette mesure. Reste le problème incontournable : comment frapper au porte-monnaie  sans vider complètement celui des plus pauvres ? En leur restituant ce qu’ils ont perdu ? Ou en investissant leur argent dans le financement de voitures qu’ils ne pourront pas acheter ?

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