« C'est un vrai couple. [...] Quand son mari part en
voyage, pour le remplacer, elle se parfume avec son parfum. Elle se met de
l'Eau Sauvage », rapportait la chroniqueuse Catherine Nay sur le plateau
de BFMTV le 10 février dernier. – Lu ici.
Quand on fouine comme moi dans les actus de la journée, on
est parfois surpris de découvrir une
note de fraicheur dans tout un tas d’infos rancies – quand de surcroît on est
comme ici charmé par l’idée qui se révèle, alors on se dit que « Stop ! », inutile d’aller plus
loin : c’est de cela qu’on va se repaitre.
Car sans doute avez-vous comme moi été amoureux dans votre
jeune temps ; et le parfum de l’aimé(e) vous aura enivré au-delà de ce
qu’on peut dire. Que, du coup vous ayez comme il est dit ici, porté son parfum durant
son absence, c’est à le fois sensuel et touchant, un peu comme d’enfouir son
visage dans son oreiller après son départ. Emmanuel Macron ! Un pareil
homme ne peut disparaître comme ça, tout d’un coup, sans laisser derrière lui
u vestige parfumé. Comme le cosmos garde la trace du big-bang dans un fond
diffus, sa présence se conserve dans son sillage odorant ; le sien est
« d’une fraicheur rayonnante, enveloppe de notes boisées suaves ».
Oui, tout cela on l’imagine. Mais que cette recherche si
romantique du souvenir par le parfum soit le fait d’une dame d’âge déjà mûr,
qu’elle soit de surcroit le fait d’un couple qui s’est constitué il y a de cela
plusieurs décennies, voilà qui stupéfie. Car on croyait qu’il s’agissait plutôt
des propos de midinette, un peu comme avec la réplique du film « La vie est un long fleuve… », où l’ainée des Groseille, au matin d’une nuit
d’amour dit à son bien aimé qui part : « Je ne vais pas me laver pour
garder ton odeur »…
Oui, on a peine à y croire. Mais si c’est Catherine Nay qui
rapporte ce propos et que ce soit sur le plateau de BFM, voilà qui nous ôte nos
derniers doutes.
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