C’est Jean-Pierre Petit, président des Cahiers verts de
l'Economie, qui le dit : « (L’Europe concentre toutes les craintes) … sur
l'économie américaine, parce que c'est le marché directeur, les craintes sur la
guerre commerciale, parce qu'elle sera prise en étau, les craintes sur son
fonctionnement, à quelques jours du vote sur Brexit, alors que le problème
italien n'est pas réglé et que le problème
français émerge. » (Lu ici)
Les économistes sont réputés pour leur pessimisme, ils sont
les premiers à prédire les catastrophes (sauf en 2008) et parfois les raisons
qu’ils invoquent sont fumeuses ; sauf que concernant la France, les
émeutes récentes des gilets jaunes, ainsi que les revendications qu’ils portent
sur tous les plateaux télé ne peuvent qu’abreuver ces craintes. Car il ne
s’agit pas seulement de réclamer des hausses substantielles du SMIC, des retraites,
des minima sociaux, et tout cela sans qu’on sache comment financer de telles
dépenses, sauf à « faire payer les riches », investir 10 fois de
suite l’impôt sur les grandes fortunes, supprimer le CICE, bref : faire
rendre gorge aux patrons ; mais il s’agit aussi de bouleversements
politiques touchant le Constitution, impliquant l’abandon de la démocratie
représentative au profit de la démocratie participative. Tout cela plait aux
populistes, mais ne plait pas beaucoup au Marché.
- Bien sûr les manifestants le savent et ils s’en
réjouissent : « Si les marchés financiers s’en
désolent, tant mieux ! Ça prouve qu’on est dans la bonne voie ! »
Ils ont oublié 2012 et la crise de la dette souveraine, où
sous la pression des taux d’intérêts exorbitants certains Etats ont dû
consentir de très douloureuses mesures d’austérité sans pouvoir recourir à la
banqueroute qui aurait été bien pire.
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