La dirigeante a reçu le soutien de 200 députés, 117 ayant
voté contre elle soit le seuil requis de 15% du groupe parlementaire. Il lui en
fallait 159 pour l'emporter. Cette victoire signifie que son parti ne pourra
plus chercher à la déloger pendant un an. (Lu ici)
Je l’avoue : j’ai un faible pour Teresa May… Non pas
que je sois accro au type british qu’elle incarne jusqu’à la caricature, mais
bien parce qu’elle fait preuve d’une opiniâtreté britannique qui ne lâche
jamais, un peu comme Churchill dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale.
On va sans doute se moquer de moi et de cette comparaison tellement
disproportionnée. Mais voilà, une femme promise à l’échec le plus cuisant qui
soit et qui, au lieu de filer par la porte de derrière au moment où elle est
ouverte se cramponne à son pupitre et se bat pour rester. Et cela non pas par
un je-ne-sais-quel masochisme à la recherche d’une humiliation encore plus
terrible, mais bien en raison de l’espoir de renverser la situation et de
sortir malgré tout en vainqueur de cette incroyable challenge.
Ce penchant à admirer un tel courage vient sans doute de ma
propre constitution psychologique qui me pousse à déclarer forfait quand je ne
vois pas d’espoir raisonnable de réussir : combien de fois m’est-il arrivé
de constater que j’avais lâché prise trop tôt et que ceux qui s’étaient accrochés
avaient finalement eu raison ? Theresa May en est un exemple
flagrant : aura-t-elle gain de cause ? Le fait d’avoir obtenu de
repousser le vote du parlement sur le brexit
jusqu’à fin janvier montre en tout cas qu’elle se prépare à se battre encore et
encore… sous réserve que son parti l’y autorise et c’est ce qu’elle vient
d’obtenir.
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