Sous ce titre on trouve ces deux photos :
Vu
sur ce site.
Il est sans doute utile de revenir sur les images dont nous
avons été abreuvés hier : les médias télé nous en ont goinfrés, au point
que notre sensibilité a été annihilée. Mais qu’on regarde un peu celles-ci,
ainsi que le commentaire qui les accompagne – et que nous reproduisons en titre
– on verra que même lorsque des humains y figurent, ce ne sont que les
dégâts matériels qui constituent l’objet de la photo.
Que vont-on ? Un(e) manifestant(e) chancelant(e) puis assis(e) voire effondré(e) par terre, d’abord accompagné(e) d’un geste de
sollicitude puis seul(e). Qu’importe pour le moment quels actes ont été
commis : voici une personne qui souffre, sans doute gazée par les CRS, au
point d’être au bord de l’évanouissement.
- Oui, mais dans l’action si le photographe retient l’image,
le rédacteur lui ne retient que les débris de verre qui jonchent le
trottoir ; le gilet-jaune effondré à côté, ça va faire de la sensation,
juste ce qu’il faut pour attirer le regard.
Dans la violence éperdue de ces jours, les êtres humains comptent
moins que les biens matériels… jusqu’à ce que, retombées les passions
violentes, on réalise d’un coup le sens de ce qu’on a vu. Et alors c’est une
autre émotion qui prend le relai. On pense immédiatement aux lycéens arrêtés
comme de vulgaires terroristes, enchainés et à genoux : là on est passé de
l’étonnement à l’indignation (cf. notre post ici)
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