« Mais ce n’est probablement pas la dernière découverte
à avoir lieu dans ces régions éloignées, prédit Scott Sheppard. Vers l'infini et au-delà... »
Oui, c’est bien cela qui nous attire : aller vers
l’infini, et même au-delà… Qu’est-ce qui stimule tant l’imagination quand on
s’enflamme devant de telles images du
ciel ? N’est-ce pas justement que nous sommes alors libérés de toute
contrainte, de toute limite et donc dans cette forme d’apesanteur propice à
imaginer l’infini ? Or, l’orbite des planètes qui les rattache au soleil
est bien une contrainte : chaque révolution nécessairement identique à la
précédente et cela sans limite dans le temps – mais pas dans l’espace !
(1) Or voici une planète dont la révolution autour du soleil met 1000 ans à
s’accomplir, faisant comme si elle flottait seule, immobile au milieu de
l’espace infini. Chaque corps céleste du système solaire est lié aux autres,
sauf celui-ci qui nous donne une image de l’infini : là où il n’existe
plus de contraintes, plus de limites plus de repères.
Du coup je comprends mieux la fascination que
l’astrophysique exerce sur certains esprits – dont je fais partie – cette
image de l’infini est paradoxale parce que là où n’existent aucune limite, il
semble que nulle représentation ne soit possible, sauf à imaginer l’espace
vide et pourtant mesurable. Car il faut bien une mesure pour que celle-ci
puisse être infinie : pour qu’à 14 milliards d’années lumières on puisse
ajouter un seul tout petit kilomètre (addition nécessaire, rappelons-le pour
que l’infini soit), il faut bien mesurer l’infini avec des kilomètres !
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(1) Dans le Timée, Platon donnait ces révolutions stellaires comme une « image mobile » de l’éternité.
(1) Dans le Timée, Platon donnait ces révolutions stellaires comme une « image mobile » de l’éternité.
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