La scène s’est déroulée, ce
mercredi, devant les caméras déployées dans la Chambre des communes. Jeremy
Corbyn (chef de l’opposition travailliste) a été surpris bougonnant ces mots
face à une Theresa May en train de se moquer de sa tentative d’organiser un
vote de défiance contre elle.
Theresa May a réagi en
soulignant que « cent ans après
l’obtention du droit de vote des femmes (au Royaume-Uni), tout le monde dans
cette Chambre devrait user d’un vocabulaire approprié en se référant à un de
ses membres féminins ». Lu ici –
J’ai cru comprendre que
Theresa May suggérait que les membres du parti travailliste n’étaient pas très
gâtés avec la position sur le brexit de leur leader – mais ce n’est pas le
« pourquoi » qui
m’importe; il s’agit car il s’agit plutôt du « comment ».
Recherchons si, dans notre
propre hémicycle, des injures un peu plus mordantes que celle-là n’auraient pas
été lancées à l’encontre des femmes ?
- En pleine intervention
devant ses collègues à l'Assemblée nationale, mardi 8 octobre 2013, la députée
écologiste Véronique Massonneau est interrompue par des gloussements venus des
bancs de l'opposition. C’est ce que l’on appelle « l’incident de la poule ».
- « Si elle n’est pas là
simplement pour les apparences et pour servir de pot de fleurs, elle doit figurer à nos débats et venir nous
rejoindre. » lâche finement le député à l’encontre de Fleur Pèlerin.
- Edith Cresson, a été la
seule Première ministre française, nommée en 1991. Un député la qualifie alors
dans l'hémicycle de "Pompadour",
par comparaison avec la favorite du roi Louis XV, ce qui supposait que madame
Cresson ait eu des bontés pour le Président Mitterrand.
… Bref : je crains qu’en
effet en matière de respect des femmes nous n’ayons pas de leçons à donner aux élus
britanniques, et même que l’injure lancée par monsieur Corbyn ne soit qu’un
petit, tout petit quelque chose par rapport à ce qui doit s’entendre aux
Communes.
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