lundi 17 décembre 2018

LISTE DES PIRES MOTS DE PASSE DE 2018

1. 123456 / 2. password / 3. 123456789 / 4. 12345678 / 5. 12345 / 6. 111111 / 7. 1234567 / 8. sunshine / 9. qwerty / 10. iloveyou / 11. princess / 12. admin / 13. welcome / 14. 666666 / 15. abc123 / 16. football / 17. 123123 / 18. monkey / 19. 654321 / 20. !@#$%^&* / 21. charlie / 22. aa123456 / 23. donald / 24. password1 / 25. qwerty123

Je vous laisse savourer cher lecteur : sûr et certain que vous êtes entrain de découvrir l’un ou l’autre de vos mots de passe – à moins que ce soit l’un de ceux que vous avez récemment abandonné ? Mais ce n’est pas si sûr, puisqu’on lit dans l’article cité que les deux mots en tête de cette liste le sont depuis 10 ans. Preuve qu’en la matière les gens ont la tête dure : impossible pour eux d’admettre la nécessité de changer leurs mots de passe lorsque ce sont les pires combinaisons imaginables.
Et pourquoi cet entêtement ? Il suffit de lire la liste ci-dessus : ce sont des combinaisons parfaitement faciles à mémoriser, que leur utilisateur peut sans souci confier à sa mémoire avec la certitude de le retrouver. Si c’est le prénom de la femme de l’homme en question, pas de problème. Si c’est la date du mariage, déjà moins évident… sauf pour le hacker qui dispose de logiciels capable de casser les codes de Fort Knox, et qui ne mettra pas plus de 3 secondes pour retrouver la date de cet anniversaire pendant qu’il fera main basse sur les données prétendument sécurisées dans l’ordinateur.

Je plaide coupable : moi aussi j’ai des mots de passe lamentables, et je les garde (certains depuis plus de 15 ans) parce que je refuse d’imposer à ma mémoire la responsabilité de conserver des données aussi précieuses. Je comprends bien la contradiction : si ces données sont précieuses alors protégeons-les. Mais en même temps, si ces données sont importantes alors elles doivent être disponibles à tout moment ; d’où le risque d’oubli malgré des efforts surhumains de mémorisation. Car, voilà un signe de notre époque : nous avons de plus en plus de mots de passe à mémoriser. Déjà voyez combien de combinaisons vous devez taper sur les digicodes pour entrer chez vous, ou pour pénétrer chez un ami ; et combien pour payer à la caisse du magasin ? Et pour utiliser votre smartphone ?
Alors, c’est vrai, les fabricants de ces machines ont eu conscience du caractère surhumain de l’effort demandé à la mémoire des utilisateurs. Ils ont remplacé celui-ci par l’empreinte digitale ; ou par l’image de la rétine ; ou paru une puce glissée sous la peau (comme pour identifier les bêtes).

Dans ce cas, la sécurité est améliorée, mais dans le même temps, impossible de partager votre machine avec quiconque. La sécurité exclut cette possibilité, comme si on devait se méfier de ses amis de sa femme de ses enfants…

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