vendredi 14 décembre 2018

YÉMEN : UN CESSEZ-LE-FEU NÉGOCIÉ DANS DES RÉGIONS MENACÉES PAR LA FAMINE

Les deux parties – forces gouvernementales, soutenues par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite sunnite, d’une part, combattants houthistes appuyés par l’Iran chiite d’autre part – doivent se retirer de la ville et du port. (Vu ici)

Et si, en l’absence de tels soutiens, la paix pouvait être préservée ? Si la misère des principaux belligérants devait apparaître comme le rempart le plus sûr contre les bombardements, les fusillades, les explosions ? Si les hommes réduits à leur propre industrie, ne fabriquant que des frondes et des sagaies, ne pouvaient dégorger leur haine qu’au prix de quelques morts et de quelques blessés ?
Utopie ? Peut-être, mais réfléchissons un peu : combien de morts a-t-il fallu pour en arriver à conclure les plus importants traités de paix du passé ? La paix d’Utrecht  (1713), Traité de Vienne entre la France et l'Autriche - 14 octobre 1809 (guerres de la Cinquième coalition), Traité de paix de Paris - 30 mai 1814 (guerres de la Sixième coalition), Traité de Fontainebleau - 31 mai 1814 (Abdication de Napoléon) – Etc (voir ici).
Oui tout cela a coûté beaucoup et beaucoup de morts. Mais comparez avec le traité de Versailles de 1919, mettant fin à la Grande Guerre, ou le traité de Paris signé le 10 février 1947 finalisant les accords de paix de juillet-octobre 1946 pour la Seconde Guerre mondiale : chaque nouveau traité de paix coûte toujours plus de vies et on est en droit de supposer que ce « progrès » n’est pas près de s’arrêter – bientôt on va solder la bombe atomique pour que même les plus pauvres y aient accès.

Il serait lamentable de regretter la misère d’autre fois comme condition d’une vie malgré tout un peu moins fragile : et si c’était quand même vrai ?

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