Les deux parties – forces
gouvernementales, soutenues par une coalition militaire dirigée par l’Arabie
saoudite sunnite, d’une part, combattants houthistes appuyés par l’Iran chiite
d’autre part – doivent se retirer de la ville et du port. (Vu ici)
Et si, en l’absence de tels
soutiens, la paix pouvait être préservée ? Si la misère des principaux
belligérants devait apparaître comme le rempart le plus sûr contre les bombardements,
les fusillades, les explosions ? Si les hommes réduits à leur propre
industrie, ne fabriquant que des frondes et des sagaies, ne pouvaient dégorger
leur haine qu’au prix de quelques morts et de quelques blessés ?
Utopie ? Peut-être, mais
réfléchissons un peu : combien de morts a-t-il fallu pour en arriver à
conclure les plus importants traités de paix du passé ? La paix
d’Utrecht (1713), Traité de Vienne entre
la France et l'Autriche - 14 octobre 1809 (guerres de la Cinquième coalition),
Traité de paix de Paris - 30 mai 1814 (guerres de la Sixième coalition), Traité
de Fontainebleau - 31 mai 1814 (Abdication de Napoléon) – Etc (voir ici).
Oui tout cela a coûté
beaucoup et beaucoup de morts. Mais comparez avec le traité de Versailles de
1919, mettant fin à la Grande Guerre, ou le traité de Paris signé le 10 février
1947 finalisant les accords de paix de juillet-octobre 1946 pour la Seconde
Guerre mondiale : chaque nouveau traité de paix coûte toujours plus de
vies et on est en droit de supposer que ce « progrès » n’est pas près
de s’arrêter – bientôt on va solder la bombe atomique pour que même les
plus pauvres y aient accès.
Il serait lamentable de
regretter la misère d’autre fois comme condition d’une vie malgré tout un peu
moins fragile : et si c’était quand même vrai ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire