dimanche 5 octobre 2025

Aux Etats-Unis la santé a un prix – Chronique du 6 octobre

Bonjour-bonjour

 

Lu ce matin ceci :« Aux Etats-Unis, en l’absence de système public, les habitants du pays sont livrés au monopole du marché privé. Cotisations en hausse, mauvaise couverture, prix des médicaments totalement « libres » : se soigner sans se ruiner devient une angoisse nationale. » (Article ici)

 

Récit : « Elle attendait le courrier avec nervosité. Elle savait qu’à l’intérieur se trouverait une facture mais elle en ignorait le montant. Depuis son installation aux États-Unis, Marie avait appris qu’y être malade relevait parfois de la roulette russe, même avec une assurance. C’était le point qu’elle soulevait en premier lorsqu’on l’interrogeait immanquablement sur les différences entre son pays d’adoption et celui dans lequel elle a passé les vingt-cinq premières années de sa vie, la France.

Quelques jours plus tôt, saisie d’une nouvelle crise, elle avait appelé une ambulance qui était venue la chercher dans l’école où elle enseigne et l’avait conduite dans un hôpital agréé par son assureur. Dans la salle d’attente, la trentenaire avait dû répondre à la question d’une secrétaire : « Avez-vous les moyens de payer ? » Percluse de douleurs, elle avait répondu d’un ton agressif. En France, on lui demandait sa carte Vitale. Ici, la carte bleue. ... »

 

- J’ai cité ce cas dans sa longueur parce que ce récit est le plus clair qui soit : même si en France le système des dépassements d’honoraire met également la carte bleue sur le comptoir du centre de soins, ce n’est pas l’obligation absolue et souvent on peut y faire face grâce aux « complémentaires ». En tout cas, les soins de santé pour tous font partie du contrat social. Il est hors de question que quiconque meure faute d’avoir eu les moyens de recevoir les soins qui auraient pu le sauver.

Je crois en effet que chaque pays a son contrat social, qui comme chez Rousseau n’a jamais été discuté et jamais souscrit effectivement, mais sans l’adhésion duquel la vie d’un peuple ne pourrait continuer. Ça pourrait être le respect des dogmes d’une religion, la place de chacun dans le groupe familial, la justice implicite des échanges sociaux, etc.

En France on ne supporterait pas sans scandale qu’un miséreux meure faute de soins devant la porte d’un hôpital. C’est comme ça.

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