Bonjour-bonjour
Le nouveau gouvernement est en place ; la question que je pose est, non pas « avec qui ? », mais « qu’en pensent les gens ? » Autrement dit : saisir le reflet de cet évènement sur le contre-champs, dans l’opinion que les citoyens ont des hommes et des femmes qui nous gouvernent.
Et là, pas d’équivoque : alors que Sébastien Lecornu gagne 11 points d'opinions favorables en un mois, la popularité des ténors de l'ex-socle commun – Edouard Philippe, Gabriel Attal, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin – est en forte baisse (voir ici). L’idée est que le Premier ministre apparait comme un homme de bonne volonté, qui est sans ambition politique personnelle, et qui s’efforce de « faire le travail » qui est de mettre sur pied un gouvernement qui va assurer la vie quotidienne des français – alors que d’autres sont perçus comme des gens qui par ambition personnelle ont refusé de le faire voire même ont empêché d’autres de le faire.
- C’est une image réaliste de la politique qui se dessine dans l’esprit des français : l’homme politique n’est pas celui qui chante la gloire du pays, ni qui apporte des plans de combats pour atteindre des lendemains qui chantent. Non : l’homme politique c’est comme le jardinier que j’ai embauché pour faire mon jardin : qu’il s’y prenne comme il veut, mais qu’il fasse le job. Je ne l’ai pas embauché pour qu’il me chante des barcaroles.
Sébastien Lecornu a bien compris ça, en se définissant comme un « moine soldat », en allusion à ces religieux du 12èmesiècle qui combinaient cet engagement avec le service militaire ou hospitalier (les templiers, par exemple.) Ce terme est aujourd’hui usité pour désigner des gens durs au mal et prêts à remplir leur mission en toute circonstance.
On me dira que le RN quand à lui gagne toujours des points d’opinion favorable, même dans cette crise où il est du côté des incendiaires qui poussent à l’apocalypse ; c’est que ce parti n’a jamais dit qu’il allait assurer maintenant la survie des français, mais seulement qu’il le ferait dans un monde postapocalyptique.
Pour lui, pousser à la dissolution-démission c’est justement ça faire le taf.
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