Bonjour-bonjour
La ministre des Solidarités et des Familles annonce ce mercredi la création d'un nouveau droit pour les parents : le congé familial, impliquant une plus grande participation du père au premiers soins à donner à l’enfant.
Lors de la précédente réforme, en 2014, l'objectif était déjà que 25% des pères prennent le congé parental. Or « le taux de recours des pères n'a presque pas augmenté avec cette réforme : moins de 1% des pères le prennent, selon une étude de l'OFCE de 2021. »
Il ne s’agit pas d’incriminer spécialement les pères, car « le nombre des parents qui y recourent a chuté de 500.000 en 2013, à 246.000 en 2020, selon les chiffres du gouvernement ». (Lire ici)
On l’aura compris : il ne s’agit pas simplement d’un réflexe patriarcal. Les mères aussi renoncent de plus en plus souvent à ce congé, sans doute pour des raisons professionnelles. La carrière passe avant les soins du nourrissons qui n’est certes pas abandonné, mais dont la charge est déléguée à des service sociaux compétents.
Le problème n’est pas nouveau : il s’agit de savoir comment concilier le souci de l’enfantement avec celui du travail. On se rappelle peut-être de Rachida Dati, revenant au conseil des Ministres trois jours après avoir accouché : on avait pensé alors qu’elle craignait que quelqu’un s’empare de son portefeuille le temps de son absence – chose que devrait ne pas être le souci de chacun. Mais les discriminations à l’embauche des femmes sont connues pour être appuyées sur la volonté de l’entreprise d’avoir des collaborateurs présents à tout moment, dès lors qu’on a besoin d’eux.
Donc : les hommes ne veulent pas quitter leur travail à la naissance de leur bébé, parce qu’ils savent bien ce que ça entraine comme inconvénients pour les femmes : ils ne veulent pas subir la même chose.
Et puis tant qu’à faire, les femmes aussi ne veulent pas subir ça. Sauf qu’elles pourraient aussi faire pression sur les politiques pour que ça change. Mais apparemment ça ne sert pas à grand-chose.
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