Bonjour-bonjour,
Voici la photographie lauréate du prix de la photographie politique de l’Assemblée Nationale-LCP :
Ludovic Marin qui a réalisé cette photo le 12 avril dernier a commenté : « Ce qui m'a attiré, c'est la superposition avec le célèbre tableau de Rembrandt "Le Syndic de la guilde des drapiers" peint en 1662. Ces drapiers hollandais donnent l'impression d'observer Emmanuel Macron en train de visiter le musée ». (1)
On dira que cette image est simplement anecdotique, qu’elle ne fait que révéler un instant sans importance. Pourtant il s’agit de quelque chose de beaucoup plus sérieux : en révélant ainsi l’objet sur lequel se portent les regards des drapiers, cette image donne un nouveau contenu au tableau de Rembrandt, à savoir : quel est le sens à donner à cette attention curieuse de certains de ces respectables drapiers. - Michel Foucauld, dans une célèbre analyse des Menines de Velasquez (dans préface à son ouvrage « Les mots et les choses ») soulignait l’importance du 4ème mur, cet espace en avant du tableau, là où se tient le peintre et le spectateur - la particularité des Menines étant de faire figurer cet espace dans le tableau lui-même par le jeu d’un miroir ; mais en général – et ici même – c’est à l’imagination du spectateur de reconstituer cet espace.
Si vous mettez une reproduction du tableau dans votre salon, vous aurez ainsi mille nouvelles reconstruction à voir à l’heure de l’apéritif.
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(1) Voici un commentaire fort éclairant : « Cette toile, donnée comme une représentation des vérificateurs des comptes de la puissante corporation des drapiers d’Amsterdam, nous montre en fait les avocats du célèbre cabinet van Cleef (dont un descendant s’associera avec son beau-père Salomon Arpels pour créer en France une affaire de joaillerie).
Me van Cleef commanda à Rembrandt un tableau le représentant avec toute son équipe pour être accroché dans le hall d’entrée du cabinet. Rembrandt dut en faire trois reproductions à trois dates différentes. Effectivement à chaque fois qu’un avocat disparaissait, il n’était pas remplacé, les affaires devenant d’année en année plus difficiles. » (Lu ici)
- En prime voici le tableau peint par Rembrandt en 1649 (à comparer à celui devant le quel figure Emmanuel Macron et qui date de 1662)
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