Bonjour-bonjour
Vous avez 80 ans et vous allez peut-être devoir redescendre dans la rue pour manifester en faveur du peuple palestinien ? Vous n’y serez pas seul : vos enfants et vos petits enfants vont vous accompagner. Et ils doivent le savoir : comme vous, ils seront dans 50 ans encore à défiler pour faire entendre « la juste cause du peuple palestinien »
La paix perpétuelle est sans doute une utopie. Malheureusement, la guerre éternelle n’en est pas une (1), et le conflit israélo-palestinien qu’on voit, après 75 années de cruels massacres renaitre plus vigoureux que jamais, en est le parfait symbole.
Pourquoi cette asymétrie entre la paix et la guerre ? Pourquoi la pérennité de la guerre ne se retrouve-t-elle pas dans la paix ? Y a-t-il donc un gène de la guerre qui n’aurait pas son correspondant pour la paix ? Peut-être que, comme la matière et l’anti-matière, les deux ont existé à l’origine, mais que l’un a mangé l’autre ?
Toutes ces question sont passionnantes, mais je n’aurai pas le temps de les traiter ici. Une réponse brève me vient pourtant à l’esprit : pour exister, la paix exige qu’un traité soit signé entre les parties concernées, un pacte de non-agression. En revanche, nulle source juridique n’est nécessaire pour permettre à la guerre d’exister. On peut évidemment lancer un ultimatum ; mais il n’a aucun rapport avec un quelconque droit à faire la guerre. Quant au « droit de la guerre », voyez je vous prie comment il est bafoué par la guerre du Hamas – on pourrait aussi parler du conflit entre la Russie et l’Ukraine – mais tout ça, on le sait déjà, ça a été documenté mille et mille fois.
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(1) La Guerre éternelle (Forever war) est le titre d’un roman de science-fiction ("fiction" : oui-oui) de Joe Haldeman, publié en France en 1976
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