Bonjour-bonjour
Lu ce matin : « Les évaluations nationales de début de sixième sont un repère fort pour le système éducatif français : on y évalue principalement le français (compréhension de textes, vocabulaire, grammaire, orthographe) et les mathématiques (numération, opérations, géométrie, problèmes). L'objectif est … de produire une photographie du niveau des entrants en 6ᵉ à l'échelle nationale, académique ou départementale. »
Les résultats donnent lieu à un « enfonçage de porte ouverte ». L’article constate en effet que « ces évaluations révèlent des disparités marquées entre les territoires. /…/ Certains collégiens arrivent avec des acquis bien plus solides que d'autres. Et parmi tous les départements français, deux sortent nettement du lot, notamment Paris et les Hauts-de-Seine. »
Savoir que ce sont les enfants des classes aisées qui ont les meilleurs résultats et qu’à ce jeu ce sont les établissements privés ou situés dans les quartiers privilégiés qui remportent les meilleurs résultats, voilà une grande banalité : à Reims, sur les 4 premières places au classement de ces tests, le deux premières vont à des établissements privés, et les deux suivantes à des établissement publics de centre-ville.
Fallait-il donc faire des tests pour arriver à ces résultats ? Le rôle des origines sociales sur les résultats scolaires est connu de tous, au point que les parents des quartiers défavorisés essaient désespérément d’échapper à ce déterminisme en exigeant que leurs enfants aient une place dans les meilleurs établissements.
Le problème est au moins en partie socio-économique, et on sait que, depuis le 19ème siècle, l’octroi de bourses est parvenu à aider certains enfants pauvres à combler leur déficit social. Mais on voit bien qu’un plafond a été atteint et que pour sortir de la médiocrité de leur condition les classes populaires en sont arrivées à fantasmer un accès magique au graal des établissements réservés aux élites. Comme si on pouvait modifier l’effet sans agir sur sa cause.
On est encore dans la logique de la petite aiguille qui voudrait modifier à son avantage le fonctionnement du moteur central de la montre.

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