mardi 12 mars 2024

A mort Coco ! – Chronique du 13 mars

Bonjour-bonjour

 

C’est pour ce dessin publié lundi dans Libération (vu ici) que la dessinatrice Coco est aujourd’hui menacée de mort sur les réseaux sociaux :

 


Pour sa défense Coco assure qu’elle voulait « dénoncer la famine » et moquer « l’absurdité de la religion ». Et de fait si vous divisez l’image en deux partie vous voyez un homme affamé courir après un rat, ce qui est un simple énoncé des faits (partie droite) ; et (partie gauche) une femme qui le bloque au nom du jeûne du ramadan – ce qui peut passer pour une dénonciation du ridicule des prescriptions religieuses.

On suppose que c’est pour cette seconde partie que Coco est menacée de mort ; car personne ne doutera qu'à Gaza la famine soit telle que tout ce qui bouge finisse dévoré par les assiégés : ici, quoi de scandaleux ? Par contre entrer en furie contre ceux qui pensent que ce respect des prescriptions coraniques est hors propos, voilà le signe de l'extrémisme de ceux qui crient au sacrilège.

 

- Alors, deux remarques :

1) Sur le premier point ce qu’on pourrait reprocher à Coco c’est de ne pas faire vraiment rire. Car le comique a besoin pour se déployer d’un écart par rapport à la réalité, ce qui – hélas ! – n’existe pas ici.

2) Deuxièmement on peut incriminer la bêtise des obsédés de la religion. Car les autorités religieuse musulmanes donnent des dispenses de jeûnes pour des raisons de santé. Qui donc douterait que des assiégés affamés par des mois de privation mériteraient une telle dispense - quand ce ne serait que pour manger un rat ?


On se rappelle que le massacre de Charlie Hebdo a été commis pour la publication d’une caricature de Mahomet disant « C’est dur d’être aimé par des cons » : rien n’a changé depuis.

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