vendredi 29 mars 2024

La prospérité par le travail – Chronique du 30 mars

Bonjour-bonjour

 

La suppression de la pauvreté est un souci qui revient dans l’esprit de nos dirigeants sans doute depuis très longtemps, peut-être depuis l’origine de la civilisation. Plus près de nous on se rappelle que Louis-Napoléon Bonaparte, le futur Empereur s’était fait connaitre dans les années 1840 avec la publication d’un ouvrage intitulé « l’Extinction du paupérisme ».

 

Et nous ? Certes Emmanuel Macron avait affirmé au début de son 1er mandat que la pauvreté devrait disparaitre et qu’il savait comment faire. Mais devant l’absence de résultats probants à ce jour et suite au remède apporté par Gabriel Attal à l’existence du chômage – à savoir : supprimer les indemnités chômages – on se dit que le mieux pour les pauvres serait peut-être que le Gouvernement ne s’occupe pas d’eux.

 

Et puis, quoi ? Faut-il donc que l’État se préoccupe de la pauvreté ? Mieux même : est-il justifié de s’en préoccuper ? Cette question fait sursauter, mais écoutons les libéraux du genre des puritains américains. Selon eux, la richesse est le produit du travail quand il est bien fait. C’est la manière de montrer son mérite à Dieu, la vertu du travailleur étant celle de la créature humaine. Ce qui fait que la devise américaine « In God we trust » soit inscrite sur chaque dollar américains.


 

- Devant les travailleurs les portes du Paradis s’ouvrent ; aux pauvres elles resteront fermées. C’est tellement vrai que les aides sociales sont là-bas réduites à (presque) néant, la redistribution des richesses étant assumée par les œuvres de bienfaisance des très-riches.

La France, qui s’enorgueillissait de ses aides sociales permettant aux plus pauvres de mener en vie jugée décente, n’est-elle pas entrain de suivre la même pente avec son mot d’ordre : « la prospérité par le travail », faisant des pauvres non seulement des gens soupçonnés de trainer les pieds devant la recherche d'emploi (ne suffit-il pas en effet de supprimer les allocation chômages pour que chacun retrouve un emploi ?), mais en plus des menaces pour le dynamisme économique ? 

Seulement voilà : on assiste depuis quelques dizaines d’années à la multiplication des travailleurs pauvres, oxymore qui vient détraquer le bonne conscience des classes dirigeantes. 

« Le travail doit payer ! » s’exclame le Premier Ministre. – Oui, mais combien ?

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