Bonjour-bonjour
Ce matin, lisons the Guardian, célèbre journal britannique, suite à la réouverture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris : « C’était comme revivre l’émerveillement à couper le souffle que la cathédrale Notre-Dame aurait inspiré au XIVe siècle, lorsque la lumière des rosaces projetait un kaléidoscope de couleurs sur ses murs pâles et crème, avant que des centaines d’années de fumée liturgique, pollution et flammes ne les noircissent… »
« And the bells, the bells rang out » conclut avec lyrisme le Guardian.
Et d’évoquer « le Phenix renaissant de ses cendres »
Le Phénix ?
On parle bien de cet oiseau légendaire qui renaissait de ses cendres après s’être auto-immolé dans un brasier ? Mais alors, cette « auto-immolation » est un acte volontaire et bénéfique. Appliqué à Notre-Dame il signifie que l’incendie d’avril 2019 a été une destruction nécessaire pour que l’édifice du 14ème siècle renaisse de ses cendres. Et donc c’est de façon tout à fait inappropriée qu’on s’interroge sur les causes de l’incendie : ce n’est pas « Comment cet incendie s’est-il déclenché ? », mais bien « Pourquoi la cathédrale a-t-elle brûlé ? »
Oui, c’est cela même : nous sommes devenus matérialistes au point de ne nous intéresser qu’à la façon dont les choses se passent ; plus d’interrogation sur le sens des évènements ; rien que la question portant sur la cause immédiate : « d’où est venue l’étincelle qui a tout embrasé » ; et pas du tout « qu’est-ce que signifie cette catastrophe » – et d’ailleurs, est-ce bien une catastrophe ?
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