mercredi 18 décembre 2024

Attention au cadeau « tout pourri » - Chronique du 19 décembre

Bonjour-bonjour

 

Je suis sûr que vous faites partie des gens qui sont préoccupés par le souci de faire des cadeaux de noël à la fois personnalisés et qui montrent combien nous sommes soucieux de montrer notre attachement à ceux à qui on les offre. Comment ne pas se tromper ?

 

- Le plus simple est de prendre la question à l’envers : en quoi consistent les cadeaux ratés ? Il ne restera plus ensuite qu’à les éviter.

Cet article en détaille suffisamment de cas pour commencer à établir une typologie de ces cadeaux et, à partir de là, de la mentalité de ceux qui les ont offerts. Car ne l’oublions pas : si le cadeau est le marqueur d’une relation, il éclaire déjà sur la personnalité de celui qui l’offre. Et, comme le signale l’auteur de cet article, le cadeau est un fait social total, comme l’explique Marcel Mauss (auteur, ce n’est pas un hasard de l’Essai sur le don), ce qui suffit à montrer son importance.

Je regrette de ne pouvoir, du fait de sa longueur, partager un commentaire détaillé sur cet article : vous aurez l’occasion de le faire vous-mêmes à l’apéro avec vos amis. 

 

- Quelques échantillons :

Des cadeaux qui marquent le désintérêt de la personne destinatrice : une paire de chaussettes Lidl ; une boite de foie gras à quelqu’un qui milite contre la souffrance infligée aux bêtes ; un coffret « découverte du vin » à une personne en désintoxication.

Le désintérêt est flagrant, à moins que ce ne soit intentionnel, du moins pour les derniers cas.

Il y a aussi les cadeaux ratés en apparence, mais reçus avec une signification bien précise : il s’agit alors de marquer son hostilité : on offre un peu de haine. Comme le chauve qui reçoit pour Noël des shampooings ou le « Bic-4 couleurs » - réservé habituellement à accompagner les demandes de dons de la part des Associations humanitaires.

Direz-vous que l’intention n’est pas assez claire et que le "donateur" n’est peut-être pas si hostile ? Que direz-vous alors de ce cas : « Une tante a offert à toutes les femmes de la famille une serpillière et une éponge soi-disant “révolutionnaires” alors que les hommes recevaient une bouteille de vin. » ?

On rétorquera que ces cas sont vraiment outranciers, que personne ne commettra de telles erreurs sauf à le vouloir ? Alors, songez au cadeau que vous vous apprêtez peut-être à faire dans une semaine : le Goncourt. Écoutez la réaction de Jean-Marc, la cinquantaine, a reçu le dernier Goncourt qui, selon lui « marque l'absence absolue d'imagination pour un cadeau en se la jouant : « Je t'offre un livre, la culture c'est important ».

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