jeudi 12 décembre 2024

Véhicule électrique et érosion fiscale – Chronique du 13 décembre

Bonjour-bonjour

 

Un souci majeur des États en ce (futur) début d’année fiscale 2025 : le calcul des recettes de l’État qui montre une perte progressive des ressources apportées par la taxe sur les carburants en raison de la plus large diffusion des voitures à moteur électriques qui s’accompagne de la baisse de la consommation de carburants habituellement fortement taxés.

C’est la Norvège qui nous donne un aperçu de la situation : « Premier pays au monde en termes d’adoption des véhicules électriques, avec plus de 90% des ventes de voitures neuves, le pays scandinave fait déjà face à une érosion significative de ses recettes fiscales dans le secteur automobile (..) » (Lu ici)

Autrement dit l’essence est un carburant qui, non seulement fait rouler les voitures, mais qui fait aussi tourner le moteur de l’État. On retrouve la contradiction bien connue entre l’intérêt de la planète et l’intérêt de l’État : le premier ne peut être sauvé qu’au prix de l’appauvrissement du second. Par ailleurs, l’idée d’augmenter la fiscalité sur l’électricité est contreproductive puisque celle-ci est aussi la source d’énergie des entreprises.

- Remarquons que dans tout cela il n’est fait aucune mention du souci écologique de « sauver la planète » : on la sauvera « si » on peut s’enrichir malgré tout. Il y a une inversion des sources d’intérêt : au lieu de sauver la planète et, au passage, d’espérer un bonus fiscal, on cherche à garder ce bonus tout en espérant une amélioration en matière de pollution.

Le fameux « quoiqu’il en coûte », qui a permis à la France de négocier au mieux la période du confinement (avantage qu’elle paye fort cher aujourd’hui), ne fonctionne pas aujourd’hui car il se paye au prix d’un déséquilibre du budget – mais a-t-il jamais fonctionné ?

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