dimanche 29 décembre 2024

La mort dans une petite seconde – Chronique du 30 décembre

Bonjour-bonjour

 

Dans les actualités d’hier une petite vidéo de quelques secondes, montrent un gros Boeing entrain de glisser « sur le ventre » sur une piste d’atterrissage :

 

 

Et voici l’info : « Un avion s'est écrasé sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Muan en Corée du Sud. Au moins 150 personnes sont décédées. On le voit ici, glissant sur le ventre, juste avant de percuter un mur de béton et de prendre feu. » (Lire ici)

Origine de l’accident ? Sans doute des oiseaux qui se sont engouffrés dans les moteurs de l’avion. Petite cause grand effet ?

Probable - mais ce qui émeut particulièrement ici, c’est le décalage entre l’image de l’avion intact et celle du même avion qui explose une fraction de seconde plus tard en percutant des bâtiment et un mur situé en travers de la piste. On imagine ces centaines de passagers suspendus au-dessus de l’instant mortel et qui devinent peut-être déjà qu’ils vont mourir – mais qui sont encore bien vivants. Et si nous avions le pouvoir de les sauver durant cette ultime seconde ? Car on voit que nous pouvons repasser le film à l’envers : pourquoi ce pouvoir ne serait-il pas aussi celui de faire bifurquer l’évènement ?

Cette émotion tient aussi à l’impression que l’évènement se décide dans les toutes dernières fractions de secondes : comme n’importe quel accident il ne tient qu’à un cheveu que l’avion finisse par s’arrêter en bout de course… Sauf qu’il y a un mur en travers de la piste, sans doute pour empêcher les avions d'en sortir là où des bâtiments ont été construits. Ce mur est l’image de la fatalité : il est incontournable, il fixe inexorablement le destin de ceux qui s’en approchent – c’est la fin.

Regardez encore cette photo : les passagers sont morts mais ils ne le savent pas encore.

Et nous ?

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