lundi 16 décembre 2024

Êtes-vous « Y » ou « Z » ? – Chronique du 15 décembre

Bonjour-bonjour

 

Avez-vous entre 18 et 30 ans ? Et employé dans une entreprise, qu’elle soit de la high-tech ou de la restauration ? Dans ce cas on suppose que vous privilégiez votre vie privée sur votre vie de travail et que vous êtes prêt à démissionner, au cas où on vous demanderait un engagement personnel impliquant des sacrifices dans votre vie personnelle.

C’est sans doute pour cela que les spécialistes s'attendent à une vague de démissions en 2025. D’ailleurs c’est probablement du fait de cette nouvelle attitude, que Pauline, intermittente du spectacle déclare aujourd’hui : « Beaucoup de jeunes ne veulent juste pas d'un travail aliénant, répétitif et avec de mauvaises conditions. Je pense au contraire que quand il s'agit de faire les choses qu'on aime, on a une énergie et une force d’action ! Nous remettons juste en question les codes et les contraintes de l'ancien monde. » (Lu ici)

On nous dit que ce genre de déclaration est nouvelle : on se demande en quoi ? Est-ce donc révolutionnaire de réclamer d’être mieux considéré que son emploi par son employeur ? La découverte que l'importance de la vie personnelle l’emporte sur celle du travail et que le respect du patron est conditionnel – c’est juste donnant-donnant – ça date de 1968, autant dire que ça remonte déjà à loin. 

- Reste que


 les acquis de 68 n’ont pas duré et que le chômage de masse est passé par là : les travailleurs se sont mis à genoux pour obtenir du travail même aliénant, même sous-payé. On devine que si le chômage devait aujourd’hui remonter considérablement, d’un coup la ponctualité, la concentration, le sérieux reviendraient même chez les jeunes en début de carrière. En attendant, même obscurément chacun sait que dans le rapport de force que constitue le marché de l’emploi la pénurie de main-d’œuvre est un atout pour le travailleur.

- Questionnons les boomers qui sont passés par de nombreuses étapes au cours de l’histoire récente : « Quand j’entends Pauline dire que les jeunes remettent en cause les codes de « l’ancien monde », je ne peux qu’applaudir. Seulement il faut aussi se rappeler que le « nouveau monde » risque de ne pas durer très longtemps : la crise actuelle en France risque bien de le mettre à mal très vite, et alors – sachez-le Pauline – vous allez voir les jeunes qu’ils soient Y ou Z se remettre aux ordres du patron, pour ne pas assiéger les guichets de l’ANPE. »

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