vendredi 6 décembre 2024

A deux, c’est mieux – Chronique du 7 décembre

Bonjour-bonjour

 

Le problème politique actuel, c’est que la Constitution a été écrite pour le bipartisme et pas pour le tripartisme. Or en comptant la droite (avec le RN), la gauche (avec le NFP), on a aussi le centre (alias « bloc-central »). Or, le bipartisme ça veut dire un parti qui a la majorité et un autre qui forme l’opposition minoritaire. Avec trois partis, il peut se faire qu’aucun d’entre eux n’ait la majorité et qu’il faille en passer par la négociation, le compromis et l’alliance. Tous ces mots qui sont bannis de notre culture politique, du moins lorsqu’il faut gouverner. 

On comparera avec la constitution allemande dans la quelle pour former un gouvernement il est nécessaire d'établir une coalition engagée solennellement sur un programme contraignant : le multipartisme est écrit dans la constitution du pays et rien de ce qui nous arrive en ce moment ne saurait faire un blocage (sauf lorsque la coalition vole en éclat comme en ce moment).

- Bref : on l’a compris, nul renversement de gouvernement ne pourra modifier cette crise, que nous n’avons évitée jusqu’à présent qu’en raison du bipartisme présent dans l’hémicycle, suite à des élections, ou grâce à une situation particulière qui empêche l’opposition de s’unir (comme avec Rocard qui avait un gouvernement minoritaire). Notre seule espérance est une modification dans la composition des groupes au sein du Palais Bourbon permettant à une coalition stable de se former : on a dit « stable » et les projections montrent qu’on en est très loin.

L’avenir n’est pas écrit, mais le présent nous montre qu’un tel déséquilibre dû à une telle pérennisation des forces est ruineux. Il semble que la première victime d’une telle situation soit la proportionnelle qui en l’état dysfonctionne même avec le scrutin majoritaire.

 

Bref : en politique comme en amour, le couple est la solution, car les ménages à trois, ça ne marche pas.

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