Bonjour-bonjour
Lu ici : « À compter du 23 septembre, le ministre de l’Économie démissionnaire, Bruno Le Maire, débutera son nouveau travail loin de Bercy. Il interviendra à raison de deux fois par semaine en tant que « professeur invité » au centre Enterprise for Society (E4S), en Suisse.
L’ex-homme politique contribuera à l’enseignement du master en management durable et technologie /…/. Il donnera également des cours de géopolitique aux étudiants de bachelor de la Faculté des HEC de l’Unil, ainsi que des cours de Business and Public Policy aux étudiants de MBA à l’IMD. Selon Jean-Philippe Bonardi, codirecteur d’E4S « Le partage de son expérience en tant qu’ex-ministre offrira aux étudiants des aperçus pratiques sur la manière dont les politiques peuvent être conçues et ajustées pour répondre aux besoins sociétaux ».
Ouf… C’est un peu long, mais il fallait bien ça pour tourner la page et prendre conscience qu’il y a une vie après la politique.
Quoique… Dire que Bruno Le Maire vient de « tourner la page » de la politique relève peut-être d’une approche superficielle. Car la politique, ce n’est pas seulement des responsabilités officielles ; c’est aussi une approche de la vie réelle, celle qui court tout au long de la journée pour chacun d’entre nous. Or que va faire l’ex-ministre de l’Économie ? Il va comme on vient de le lire : « offrir aux étudiants des aperçus pratiques sur la manière dont les politiques peuvent être conçues et ajustées pour répondre aux besoins sociétaux » Autrement dit, il fait ce que nous faisons tous : adapter les prescriptions officielles aux réalités de la vie quotidienne, qui consistent par exemple à fixer les choix du ménage en matière de budget : Le Maire a fait ça pour la France en tant que Ministre. Maintenant il fait la même chose pour aider les étudiants suisses à tirer parti de la théorie enseignée.
- Pourquoi faire appel à un Ministre expérimenté par sept années d’expérience à Bercy ?
Parce qu’à un certain niveau l’expérience individuelle ne suffit plus : ce qu’il faut gérer c’est la satisfaction des besoins sociétaux. Car à côté des besoins individuels, dont on vient d’évoquer la gestion avec la question du budget des ménages, il y a des besoins « sociaux »
« Les besoins sociaux incluent des aspects très diversifiés tels que différentes sortes de sécurité « (revenu, physique, psychologique) impliquant l’accès à des soins de santé, à des services sociaux, accès à des services juridiques, et même l’accès à des services de loisir, ou de développement de relations sociales » nous explique (ici) un réseau universitaire québécois.
On comprend donc que si la satisfaction des besoins sociaux est différente de celle des besoins individuels, en revanche l’arbitrage entre les injonctions extérieures et les besoins vécus suppose qu’on passe par-dessus la distorsion entre le collectif et l’individuel – ce que la théorie enseignée dans les universités ne suffit pas à faire.
Mais au fait : est-il sûr que l’expérience du gouvernement soit la meilleure possible pour arriver à répondre à ces besoins sociaux ?
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