L’affaire Ibrahim Maalouf, évincé du festival de Deauville après avoir été désigné pour entrer dans le jury, et cela en raison d’une affaire de baiser forcé dont il a été innocenté, laisse un malaise.
- C’est devant la menace d’agitation des féministes à l’annonce de cette participation que la Présidente, évoquant son esprit de responsabilité, avait finalement écarté Maalouf – lequel était dans le même temps prié de partir sans faire de bruit.
J’avais d’abord été frappé par cette lâcheté et cette hypocrisie. Mais la publication par Caroline Fourest du « Vertige #meetoo » fait revenir au premier plan ce fait : en matière de violence faite aux femmes, accusation vaut preuve et entraine condamnation du public – quand bien même les juges auraient prononcé un non-lieu. On lira un bref compte-rendu ici.
La raison ? La parole des femmes doit être « entendue », ce qui pour certaines signifie « crue ».
Trois raisons à cela :
- La foi. Car croire sans preuve, uniquement parce que la parole des femmes une fois libérée doit être nécessairement authentique, cela relève de la foi.
- L’essence des hommes. Pour soutenir cette foi, il y a la certitude des femmes que, même innocent et non-accusé, l’homme, quel qu’il soit porte en lui cette violence qui ne s’est peut-être pas exprimée, mais qui représente une menace pour les femmes. Un homme en prison c’est un violeur de moins. Pour preuve je renvoie à l’attitude d’une avocate féministe à propos des viols de Mazan, soulignant la banalité des violeurs : ils viennent de partout dans la société ce qui est normal vu que tout homme est susceptible de devenir un violeur.
- L’inutilité du pardon. Pardonner signifie « Je sais ta faute, mais j’accepte de faire comme si elle n’existait pas. » Seulement lorsque la violence est une constituante de l’essence des hommes, le pardon est sans objet car celui qui le demande n’existe pas : la culpabilité est dans sa nature (un peu comme le péché originel)
C’est ce que montre cette brève histoire de nos origines à nous tous, les hommes.
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