Ça a fait BOUM ! – Chronique du 18 septembre
Bonjour-bonjour
Il est courant de souligner combien les hautes-technologies sont fragiles et, en temps de guerre, susceptibles de tomber en panne, voire d’être détournées par l’ennemi. C’est ainsi que le Hezbollah a vu dans les smartphones utilisés dans son armée des moyens pour Israël de pirater des informations sensibles. Au vu de quoi les chefs de l’armée ont imposé à leurs troupes l’abandon du smartphone remplacé par des antiques bipeurs. Mal leur en a pris : mardi ces appareils explosaient dans tout le pays occasionnant des blessés et des morts. Ces attentats ont été
Après les smartphones, les bipeurs ; après les bipeurs les talkies-walkies. Au Liban, le Hezbollah a beau descendre les degrés de la low-tech, rien n’y fait : ses moyens de communications sont toujours vulnérables. Et là où les smartphones menaçaient la sécurité de l’information, la destruction des bipeurs menaçait le vie de ceux qui les portaient.
On a déploré la mort et les souffrances occasionnés par ces sabotages, mais on a passé sous silence leur effet le plus certain : la désorganisation des communications dans l’armée, devenue incapable de faire circuler les ordres – peut-être à la veille d’une attaque d’envergure.
- Que faire? Descendant encore un degré vers la low-tech, il reste encore au Hezbollah les pigeons voyageurs :
Plus lents à transmettre les messages, ils n’en sont pas moins un peu plus fiables.
- Mais pour nous ces péripéties font apparaitre quelque chose de plus général : de nos jours, les armées obéissent à la même logique que les groupes de chasseurs paléolithiques : dans tous les cas il est nécessaire à ces hommes de se coordonner pour ne former qu’un groupe, agissant comme un seul individu. Les chasseurs de mammouth devaient sans doute agir comme les commandos qui combattent l’armée israélienne.
Certains paléologues cherchant une hypothèse pour expliquer l’irruption du langage dans les groupe d’hominiens, ont imaginé qu’un système de cri nommé « call-system » servait aux chasseurs à s’alerter mutuellement, ce qui aurait stimulé la production d’un « protolangage » – pourquoi pas ?
Plus sérieusement, en qualifiant ces sabotages d’actes terroristes on pointe effectivement l’effet le plus évident de ces explosions, mais on oublie quand même qu’ils constituent aussi un acte de guerre destiné à affaiblir l’ennemi.
… Et accessoirement à souligner le rôle de la communication en temps de guerre.
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