vendredi 20 septembre 2024

Le Sahara inondé – Chronique du 21 septembre

Bonjour-bonjour

 

C’est l’été : profitez-en parce que demain ce sera l’automne.

Bien… est-ce avec cela qu’on va révolutionner notre journée en renouvelant notre regard sur le monde ?

Non ? Un peu de patience, s’il vous plait. Car l’info-climat de ce matin c’est que le Sahara est inondé par des pluies incessantes et cela depuis plusieurs semaines. Ainsi, voilà ce que les chameaux découvrent à présent :

 


Bon : les chameaux ont les pa-pattes dans l’eau : et alors ? Risquent-ils d’avoir des rhumatismes ?

En fait la chose est un peu plus sérieuse que cela – Voyez cet article du Huffington post : « Des images captées par des satellites de la NASA avant et après ces pluies montrent le verdissement d’une partie du désert vu de l’espace au cours des dernières semaines. La comparaison avec des prises de vues à la même date, en 2023, ne laisse aucun doute sur les conséquences du temps plus humide cette année sur la végétation. »

Autrement dit, alors que nos régions méditerranéennes se dessèchent et deviennent de vrais déserts, le Sahara … verdit

 

Pour qui a la mémoire longue et se rappelle des images désolantes prises au Sahel entre 1970 et 1990, montrant le dessèchement progressif et semble-t-il irréversible des régions subsahariennes, les images du Sahara d’aujourd’hui ont quelque chose d’irréel.

- Peut-être est-ce l’occasion de réfléchir sur la temporalité des phénomènes climatiques : les effets du changement climatique sont sans doute parfaitement réversibles, tout dépend de la durée durant laquelle les modifications ont été enregistrées.

Alors, certes nous n’avons pas de témoignages observables sur le réchauffement climatique ; mais on peut quand même en observer certains aspects avec le phénomène de glaciation : voyez la végétation d’altitude au-delà de 2000 mètres, tels les edelweiss. Du temps de la dernière glaciation, ces plantes étaient tout ce que la nature faisait croitre au-dessus des glaciers, et encore aujourd’hui elles marquent la limite qui séparait alors la vie de la stérilité. Tout ce qui pousse en-dessous de cette limite est revenu du néant, tout comme la frange verte au sud du Sahara qui apparait sur la photo-satellite a surgi des sables stériles.

Bien sûr, le Sahara n’est pas prêt de redevenir vert, et la longue durée pour voir cela sera sans doute une « très-longue » durée : je ne veux pas dire que nous pouvons dérégler le climat tranquilou, assurés qu’un jour ou l’autre on repassera le film à l’envers. Mais rappelons-nous que malgré sa complexité, la nature est avant tout une grosse machine et que ce qui a fonctionné dans un sens pourra un jour re-fonctionner dans l’autre.

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