Bonjour-bonjour
Habemus ministerium !
Ça y est, c’est fait ! Nous avons un premier ministre, et pas n’importe lequel : le dernier nom de la liste – celui auquel personne ne pensait, qui œuvrait silencieusement dans sa niche, nouant patiemment les fils de ses influences, sachant se faire petit pour mieux passer les obstacles.
Cet homme est l’image même de la modestie souvent absente de l'action politique, et de l’obstination, deux qualités manifestement dominantes chez Michel Barnier. En plus après 50 ans de vie politique il a pour lui le temps long, jouant encore aujourd’hui de son prestige de co-organisateur des J.O. d’Albertville en 1992 ; le temps long c’est précieux quand on doit gérer la dette… Il est vrai que si on n’oublie rien alors remonte à la surface un vote oublié pour maintenir la pénalisation de l’homosexualisé en 1982 : Michel Barnier apparait alors comme un fossile survivant d’une période révolue depuis très longtemps.
Mais qu’importe ? Sa robustesse dans les rounds de négociation du brexit lui sert de sauve-conduit pour surmonter les crises qui l’attendent.
Le citoyen se demande malgré tout pourquoi lui, et pourquoi maintenant ? N’y aurait-il pas un sombre complot permettant de maintenir au pouvoir ce premier ministre alors que tous les autres étaient promis à l’abattoir ?
On refuse de croire que le Président l’ait désigné par résignation, voyant que tous les autres étaient menacés de censure, simplement parce qu’avec son nom on arrivait à la fin de la liste des ministrables. On flaire qu’il a, plus probablement, conclu un pacte de non-agression avec le RN.
Mais alors, à quel prix ?
- Oui, c’est ça la vraie question : un premier ministre, combien ça coûte ?
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