lundi 9 septembre 2024

Faire payer les riches – Chronique du 10 septembre

Bonjour-bonjour

 

Comment augmenter les ressources de l’État sans créer des nouvelles taxes source de mouvements sociaux risquant de soulever les classes populaires ?

- Nos amis suisses ont peut-être trouvé une solution : fixer le montant des amendes pour infraction routière en fonction des ressources du contrevenant.

Soit l’exemple de la contravention pour non-respect de la distance de sécurité entre deux véhicules. Alors qu’en France le contrevenant est assigné à payer 135€, en Suisse on calcule le montant de l’amende en fonction des revenus du conducteur : dans le cas évoqué ici, le contrevenant, propriétaire d'une BMW Série 5 a dû s’acquitter d’une somme de 108 500 francs suisses soit l'équivalent de 115 760 euros au cours actuel.

 

Bien sûr, ce n’est pas avec un tel expédient qu’on va remplir les caisses de l’État ; mais supposez que ce procédé soit utilisé pour d’autres infractions ? Par exemple que les amendes pour stationnement interdit soit modulées en fonction de l’impôt ? Qu’avant de vous envoyer la facture, la préfecture de police fasse un tour chez le percepteur pour la calculer en fonction du montant de votre imposition ? Même minime, l’augmentation démultipliée par le nombre des contrevenants ferait du chiffre.

 

- Mais on pourrait faire beaucoup mieux en généralisant l’idée. Par exemple, comme on le rappelait plus haut, le prix du carburant avait révolté ceux qui se proclamaient être « la France d’en bas » ; hé bien établissons le prix du litre d’essence en fonction des revenus de l’automobiliste. Comment faire ? Créons une carte de payement individualisée, établie par les services fiscaux. On devra payer à la pompe avec cette carte, la quelle calculera votre facture en fonction de vos ressources.

Et si on reproche à cette méthode de considérer les automobilistes encore et encore comme des vaches à lait, étendons le procédé de la carte de payement fiscalisée à d’autres achat : l’alcool et le tabac, les produits de luxe, les frais d’hôtel et de restaurant, etc… A terme, seuls les produits de 1ère nécessité pourraient être « défiscalisés »

 

J’en vois qui lèvent les yeux au plafond tout en haussant les épaules : trop compliqué, rejeté par tous avant même d’être évalué, ça ne marchera jamais.

… Sauf que, dans le même temps, vous supprimez la TVA et vous annoncez que vous remplacez une taxe, forcement injuste avec les plus pauvres, par un impôt progressif.

Ça c’est une idée qui n’est pas utopique tout en étant de gauche.

 

--> En voilà une bonne idée : merci les suisses !

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