Bonjour-bonjour
« Avenir lycéen » est un syndicat qui aurait été téléguidé par le ministère de l’Éducation nationale. Pour faire bonne mesure il aurait reçu (en 2019) 65000 euros de subventions engloutis en « frais de bouche ». (Lire ici)
Manipulation politique plus abus d’argent public : nous revoilà, comme au bon vieux temps ( De Gaulle-Pompidou-Giscard), avec ce cocktail bien dégoutant. Et vous savez quoi ? Moi, ça me rafraichit ! Oui, parce qu’au lieu de mariner dans un bouillon de culture avec un temps rythmé par les sorties autorisées et les point-presse du ministère de la santé, nous retrouvons des scandales politico-financiers, ces sortes de plaies chroniques des démocraties, toujours là, jamais définitivement éradiquées. Notez qu’aujourd’hui ce n’est pas si grave que ça, mais c’est cela justement qui est réconfortant. Qu’on remarque à présent ces mini-dérapages (auquel il faudrait quand même ajouter l’article 24 de la loi « Sécurité globale »), cela montre à quel point les infos covid sont devenues secondaires.
Peut-être que ce que je viens d’écrire ici va faire bondir certains de mes lecteurs : en particuliers les commerçants qui n’auront même pas la surface nécessaire pour accueillir un seul client le jour où ils auront à nouveau le droit d’ouvrir leur boutique ; et les restaurateurs qui crient à la suffocation depuis plusieurs mois, et qui n’auront plus de crédit pour fonctionner. Oui, eux, ne souffrent-ils pas déjà beaucoup plus que les honnêtes syndicats spoliés par Grenelle ? Ne devrions-nous pas prendre au sérieux leur réalité plutôt que ces luttes d’opinions qui visent seulement – peut-être à juste titre mais quand même – à déboulonner un ministre ?
Sûrement. Seulement voilà que le souvenir d’un lointain passé m’envahit à l’évocation de ces manipulations syndicales et de ces corruptions, pot-de-vin etc. Me revoici dans la République pompidolienne, au milieu des luttes contre les promoteurs qui se remplissent les poches en même temps qu’ils démolissent le milieu naturel à grand coup de pelleteuse ; à l’époque où le soupçon portait sur les organisations ouvrières complices des patrons ; où les trotskystes luttaient contre les bureaucrates staliniens.
- Voyez : rien que d’écrire « bureaucrate stalinien », je rajeunis de 50 ans !
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